Au lendemain sa garde à vue au début du mois de janvier, Omar* a été placé en détention provisoire dans la prison de Fleury-Mérogis en attendant d’être jugé, ce mardi 4 mars, devant le tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes, où il devait répondre des violences qui auraient pu avoir des conséquences dramatiques. Affublé d’un teddy de couleur beige, l’œil vitreux, le prévenu n’a pas contesté les faits qui lui étaient reprochés.
Un coup de couteau dans la gorge
Ce ressortissant tunisien est arrivé en France dans le courant du mois de mai 2024, après un transit en Italie. Il a travaillé au noir quelque temps comme plombier, sur divers chantiers en région parisienne. Il s’installe au début du mois de décembre dans un pavillon de Montgeron où il est accueilli par une connaissance.
Le 1er janvier 2025, Omar sort de la douche. Arrivé dans la cuisine, il ne supporte pas une réflexion futile de son colocataire. Il saisit immédiatement un couteau qui traînait sur le plan de travail, se jette sur son ami, et lui plante la lame dans la gorge, avant de poursuivre dans le jardin un autre homme, présent sur les lieux du drame, qui a réussi à stopper son assaut.
Toujours armé de son couteau, Omar s’enfuit sonne à la porte d’un autre pavillon, rue des vignes à Montgeron. Les propriétaires terrorisés refusent de lui ouvrir et préviennent sur-le-champ la police. Omar est interpellé et placé en garde à vue.
Le prévenu déclaré « inaccessible à une sanction pénale »
Lors de son audition, l’homme de 30 ans tient des propos incohérents. Son esprit est confus. Il invoque des voix qui lui parlent. Il se sent persécuté. Son audition est interrompue. Il est interné sous contrainte, avant d’être incarcéré quelques jours plus tard dans la prison de Fleury-Mérogis.
Une expertise psychologique est réalisée. Elle est sans équivoque. Elle conclut à l’altération de son discernement au moment des faits. Omar est donc déclaré inaccessible à une sanction pénale. Après les réquisitions de la procureure de la République, Omar a été relaxé des faits qui lui étaient reprochés au regard de son état psychologique. Il sera interné avant d’être conduit dans un Centre de Rétention Administratif en vue de son expulsion dans son pays d’origine.
*Le prénom a été changé.
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