Une femme de 29 ans était accusée de s’en être pris le 16 février 2025 à son mari dans un « foyer d’accueil pour femmes avec des enfants » à Carquefou : ce « compagnon très jaloux », avec qui elle était en couple depuis neuf ans, s’était emparé de son téléphone quand il l’avait entendu sonner et que la prévenue ne répondait pas.
La femme aurait alors « sorti un couteau » et l’aurait « menacé », avait-il raconté ultérieurement. De nombreux « cris » avaient été entendus par les témoins, et des coups échangés : la Nigérienne aurait « giflé » et « mordu à plusieurs reprises » son compagnon alors que ce dernier lui aurait « retourné la main dans le dos » afin de « se protéger de l’arme ». Elle aurait aussi « déchiré les vêtements » du plaignant en voulant récupérer son téléphone, ce qui aurait incité ce dernier à la « saisir au niveau du cou », ce qu’il conteste formellement.
Elle dit qu’il avait « essayé de la tuer »
Selon deux témoins, leur dispute s’était même poursuivie jusque « dans le couloir du premier étage » du bâtiment, où des « cris en anglais » avaient été entendus. De retour dans leur logement, il avait finalement pris les affaires et le téléphone de sa compagne et les avait jetés par la fenêtre. Elle était descendue dans la rue pour pouvoir les ramasser, son mari la suivant « nu » après que ses propres affaires aient été déchirées…
Vers 22 h 30, la scène s’était poursuivie près du restaurant McDonald’s voisin : après avoir « poussé » sa compagne, le plaignant se serait « mis à califourchon » sur elle pour lui « serrer le cou ». Appelant « à l’aide » elle avait expliqué aux employés du restaurant qu’il avait « essayé de la tuer ».
Après être remontée dans leur logement, elle avait certifié que son conjoint se serait infligé lui-même les blessures au couteau.
Même ma petite fille l’a vu faire. Je ne l’ai jamais frappé au visage, je n’ai jamais porté de couteau dans ma main.
Si des violences ont été commises, c’était simplement pour qu‘elle puisse « se défendre ».
Son compagnon avait par ailleurs « des raisons de mentir » parce qu’il a « déjà une obligation de quitter le territoire français sur la tête », selon son avocate.
L’intéressé avait lui traité la prévenue de « menteuse » devant le tribunal.
Je ne suis pas ici pour l’accuser et la condamner parce que c’est la mère de mes enfants, mais je ne supporte pas qu’elle mente.
D’autres faits de violences conjugales étaient ainsi reprochés à cette femme, fin 2019, à Clisson, mais aussi en 2020 et 2021 sur la commune de Saint-Herblain.
Au terme de ce « débat complet », le procureur de la République avait estimé que « les conditions n’étaient pas remplies » pour que la prévenue puisse se prévaloir de la « légitime défense », comme le plaidait la défense : cette femme voulait avant tout « récupérer son bien ». Elle a finalement été relaxée, alors que le parquet avait demandé dix mois de prison avec sursis simple.
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