Vendredi 28 février 2025, un propriétaire de chiens a été condamné à la suite de morsures occasionnées par l’un de ses animaux, à Guerlédan, près de Loudéac (Côtes-d’Armor).
Des morsures « impressionnantes »
Comme le précise le président du tribunal de Guingamp (Côtes-d’Armor) lors de l’audience, les morsures sont « impressionnantes » et les photographies « choquantes ».
L’ITT (Incapacité Totale de Travail) de 75 jours de la victime l’atteste.
La victime, un homme âgé, n’était pas présente à l’audience. Il a aujourd’hui des difficultés pour se déplacer, et a été victime d’un AVC quatre jours après avoir été mordu par le chien de son voisin.
Aucun lien n’a pu être établi entre ces deux événements. Le vieil homme a depuis déménagé, un an après les faits.
Une attaque soudaine et surprenante
Le 16 décembre 2022, la victime se trouvait dans sa cour, près de sa voiture lorsqu’il a vu arriver trois chiens errants dont une femelle Malinois.
Il connaît bien ces chiens ; il les retrouvait fréquemment sur son terrain et sont la propriété de l’un de ses voisins.
Ce jour-là, la femelle attaque l’homme et le mord violemment aux deux mollets, l’homme crie, un témoin accourt, il constate la présence des trois chiens et d’un homme appuyé sur sa voiture, tétanisé.
D’autres agressions
Entendu plus tard par les gendarmes, ce même témoin précisera d’ailleurs que la veille de l’agression, il a lui-même subi une attaque de cette même chienne.
Il aurait eu le temps de se réfugier dans sa voiture alors que l’animal sautait sur sa portière, menaçante, crocs apparents.
Il précise que durant les quatre mois qui ont suivi, cette chienne aurait tenté de l’attaquer à plusieurs reprises.
A l’audience, un autre épisode qui remonte à 2021 est également évoqué : un jeune garçon de 12 ans aurait été mordu par ce Malinois.
Des photos
Pour se défendre des faits qui lui sont reprochés, le prévenu indique que rien ne prouve que cela soit sa chienne qui ait mordu la victime.
Il reconnaît que c’est bien elle sur des photos prises par ses voisins, mais les photos ne datent pas du jour de l’attaque.
Néanmoins, les trois chiens photographiés sont bien de la même race que son propre trio de chiens errants. L’intéressé indique que cette chienne est aujourd’hui décédée.
Près de 5 000 € à débourser dans un premier temps
Le tribunal condamne le prévenu à une peine de 2 000 € d’amende dont la moitié avec sursis.
Il devra de plus s’acquitter de 3 000 € de dommages et intérêts à verser à la victime, auxquels s’ajoutent 800 € afin de régler ses frais d’avocat.
Le 18 juin 2025, un nouveau montant s’ajoutera éventuellement à ces sommes.
La CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) des Côtes-d’Armor qui s’est également constituée partie civile dans ce dossier en raison de l’hospitalisation et des soins qui ont été apportés à la victime.
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