Mardi 28 janvier 2025, à l’occasion d’une présentation à la presse, François Grosdidier, maire de Metz (Moselle), a dévoilé de nouveaux dispositifs censés améliorer la sécurité des femmes dans l’espace public.
Près de cinq mois après le viol d’une femme dans le parking du centre commercial Saint-Jacques, l’édile a annoncé la distribution gratuite de 1 500 alarmes de poche pour les Messines.
La Ville de Metz distribue des alarmes de 140 décibels
Concrètement, il s’agit d’un petit boîtier électronique de la taille d’une clef de voiture. Il se glisse aisément dans une poche ou dans un sac à main. Une dragonne permet de l’attacher à son trousseau, comme un porte-clefs.
Il suffit de dégoupiller le dispositif pour déclencher une alarme stridente de 140 décibels. Un bruit soudain, douloureux, semblable à un réacteur d’avion à cent mètres.
À venir récupérer gratuitement près de chez vous
Ce gadget d’autodéfense est à utiliser en cas d’agression dans l’espace public. Une fois déclenché, un effet dissuasif est espéré, ce qui devrait provoquer la fuite de l’agresseur. Un bruit aussi strident a pour second effet d’attirer l’attention des riverains.
Ce premier lot comprend 1 500 alarmes de poches, achetées par la municipalité et distribuées gratuitement aux Messines ou aux personnes en minorité de genre* qui en ressentiraient le besoin.
Il sera possible de les récupérer dans les prochaines semaines – la Ville bloquant la communication d’une date plus précise. Ces alarmes seront disponibles à la maison de l’étudiant Le Cap, dans toutes les mairies de quartier et à l’espace Suzanne-Noël.
Appli, réseau Angela, bornes…
D’autres dispositifs pour lutter contre le sentiment d’insécurité à Metz ont été communiqués. La Ville a mis en place une convention avec l’application contre le harcèlement sexuel The Sorority, dans le but de la promouvoir.
Un réseau « Demandez Angela » est en cours de lancement à Metz. L’objectif, à terme, est de mettre en avant des établissements partenaires dont le personnel sera formé à protéger les personnes victimes de harcèlement de rue.
L’éclairage intelligent – dont l’obscurité causée n’est pas une cause d’agression, assure l’édile – va poursuivre son développement au Sablon. Un projet de longue haleine concerne également des bornes escamotables au centre-ville qui pourraient se transformer en bornes d’urgence.
* « Ce terme inclut toutes les personnes dont l’identité de genre diffère de celle de la majorité (considérée comme la norme, à savoir une personne cisgenre). Le terme désigne couramment les personnes trans, les personnes non-binaires, les personnes bispirituelles, les personnes intersexuées et les personnes non conformes au genre », détaille le site praxis.encommun.io.
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