Le tribunal de Guingamp a condamné, ce vendredi 14 mars 2025, un trentenaire domicilié à Perros-Guirec à 20 heures de TIG (travaux d’intérêt général) pour avoir rayé deux véhicules stationnés sur son passage.
Il reconnaît ce qu’il ne peut nier
Les faits remontent à fin juillet et début août 2024, le jeune homme est en arrêt de travail à la suite d’une fracture de fatigue au pied. Il lui est reproché d’avoir rayé cinq véhicules dans une même rue.
Devant le tribunal, le prévenu reconnaît avoir dégradé trois voitures. Son discours a évolué depuis sa garde à vue, au cours de laquelle il avait nié en bloc, alors qu’il avait été pris sur le fait par l’une des propriétaires d’un véhicule et filmé avec la vidéoprotection de ce même propriétaire pour les deux autres véhicules.
Une justification hasardeuse
Pour tenter de se justifier, le prévenu évoque sa fracture du pied : il sortait son chien et en raison du mauvais stationnement de ces voitures, il était obligé de descendre du trottoir, ce qui lui entraînait des douleurs.
Une des victimes, présente à l’audience, tient à préciser : « Les douleurs au pied ne l’empêchaient pas de faire plusieurs kilomètres par jour avec son chien ».
Près de 8 000 euros de préjudice total
Les devis pour les cinq véhicules se montent à près de 8 000 euros. « Je tiens à présenter mes excuses, j’ai honte d’être là », lâchera le prévenu, plutôt mal à l’aise à la barre du tribunal.
Le ministère public relève avec satisfaction que le discours du trentenaire a évolué dans le bon sens devant le tribunal, il a cessé de nier l’évidence. Ce magistrat requiert une peine de 35 heures de TIG pour ce prévenu dont le casier judiciaire est vierge.
Son avocat pointe des doutes
Le jeune avocat parisien qui le défend n’a pas fait le voyage pour rien. Il démontre que pour certaines dégradations le doute existe bien. En procédure il est fait état que des enfants ont vu une femme, dont le prénom a même été cité, près des voitures le jour où celles-ci ont été dégradées.
Le tribunal condamne cet homme de 35 ans à 20 heures de TIG, il devra dédommager l’une des victimes à hauteur de 4 000 euros.
Les demandes de l’autre victime ont été déboutées : pour deux de ses voitures, les faits ne sont ni prouvés ni reconnus, et pour la troisième, ils sont reconnus mais elle est au nom du fils de la victime. Lequel est absent à l’audience et ne s’est pas constitué partie civile auparavant. Une action devant une juridiction civile est encore envisageable pour ce dernier.
S.K.
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