comment Samantha vient en aide aux joueurs de rugby

« Sortez du ruck, transformez votre carrière ». C’est le slogan de Samantha, femme dynamique qui a décidé de se reconvertir après 7 ans de bons et loyaux services au sein du club de Valence d’Agen (Nationale 2). Désormais, elle est consultante en bilan de compétences/d’orientation dans le domaine rugbystique. Un job particulier, innovant, et très bien perçu par les joueurs, dont certains ont un besoin vital d’accompagnement.

La reconversion de Samantha auprès des joueurs

Du côté de Valence d’Agen, Samantha Savy-Larigaldie a œuvré. Beaucoup. Les contrats de joueur, les licences, la gestion des déplacements de l’équipe première et des Espoirs, c’était sa partie. Mais après 7 ans, elle estimait avoir fait le tour de la question. Surtout, elle voulait se lancer un ultime défi. Mais entre vouloir et pouvoir, il y a un pas à franchir.

Sa longue expérience à l’Avenir Valencien lui a surtout appris une chose : « Beaucoup de joueurs, qu’ils soient professionnels ou pluriactifs, et entraîneurs, se posaient des questions sur leur après carrière, ou bien les difficultés à concilier le rugby et la gestion de la carrière professionnelle. Souvent, dans les clubs, il y a des deals lors du recrutement, avec un job trouvé chez un partenaire. Mais souvent, ce n’est pas choisi. Quand j’ai discuté avec les joueurs, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire dans leur accompagnement », raconte auprès d’Actu Rugby Samantha.

Un bilan de compétences plus loin, très vite le profil de consultante est remonté pour Samantha. Cela tombait à pic. « Mais je ne voulais pas faire ça pour Monsieur et Madame tout le monde : ce job, c’est à la mode, on en entend beaucoup parler. Moi, j’avais envie de me spécialiser dans l’univers du rugby car j’ai perçu des manquements ». 

Déjà une quarantaine de joueurs aidés

Après une formation, Samantha est donc devenue consultante en bilan de compétences/d’orientation dans le domaine rugbystique. Cette fonction, elle l’exerce en indépendante – tout en étant liée à une agence – depuis septembre 2024. 

En l’espace de 6 mois, déjà une quarantaine de joueurs ont fait appel aux services de Samantha. Et les retours sont « positifs » : « Les joueurs ont trouvé ça super innovant. Cela ne se fait pas beaucoup. Ils ont apprécié la démarche. Quand ils retrouvent face à eux quelqu’un qui connaît par exemple leurs contraintes d’emploi du temps, une barrière se lève très vite. Ils me disent qu’ils se sentent totalement compris ».

Elle poursuit : « Je crois que c’est réellement important pour eux, car ils ont des contraintes au quotidien, et il est primordial de connaître leur environnement. Des retours que j’ai, c’est qu’il y a un réel besoin d’accompagnement via une personne qui les comprend ».

« J’ai des discussions avancées avec un club de Pro D2. Pas de Top 14 pour l’heure, mais ça me semble compliqué ».

Des pros, semi-pros ou amateur

Samantha fait aussi des bilans d’orientation à destination des jeunes dans les centres d’entraînement labélisés. « Les garçons ou filles sont passionnés, ont envie de faire carrière, mais il faut savoir répondre aux interrogations des parents car ils savent que le rugby ne durera qu’un temps. Il y a un besoin de les aider sur le double projet rugby/scolarité ».

Concernant les joueurs ciblés, Samantha ne se fixe aucune limite. « Les pros, bien sûr. Mais aussi les semi-pros, pluriactifs et amateurs. Ces derniers, ils n’ont pas d’accompagnement », analyse-t-elle. Sa zone géographique n’est pas non plus limitée. « J’ai accompagné un joueur d’Anglet, un autre de Haute-Savoie, ou bien un entraîneur breton », énumère l’intéressée.

Sa chance : pouvoir assurer une bonne partie de ses rendez-vous en visio. « J’en fais pas mal, c’est vrai. C’est vraiment très pratique. Je voyage par l’écran on va dire », sourit Samantha. Des entretiens en physique sont bien sûr possibles. 

« Ce suivi s’effectue entre 1 et 3 mois (2 formules disponibles, NDLR). Cela ne dépasse pas 6 mois, car le rythme se perd, et le marché du travail évolue aussi très vite ». 

Un réseau à développer

Profil très intéressant afin de venir épauler ces joueurs bien trop souvent oubliés, Samantha s’active pour pérenniser son job, et le développer. « J’ai un réseau que je me suis construit via mes 7 ans à Valence d’Agen. Mais bien souvent, il faut un point d’entrée pour toucher certains clubs. J’ai pu le faire à Agen par exemple, car je connais le manager Sébastien Calvet. Sinon, j’échange aussi pas mal en direct avec des joueurs », précise Samatha.

Cette démarche d’accompagnement dans le milieu du rugby, on ne peut que la saluer. « Quand j’ai réfléchi à ce projet, c’est surtout le service à rendre à ces joueurs qui a prévalu. J’avais envie de tenter, j’avais cette volonté d’accompagnement et je me suis mis aucune limite ». Pari réussi, qui ne demande qu’à grandir…