Clément Davy connaît bien les pentes d’Ille-et-Vilaine. Il est né à Fougères, y a beaucoup roulé lors de ses années de formation en Mayenne puis avec la Sojasun Espoir de Noyal-Châtillon. Mais pas non plus au point de disposer d’un avantage sur la concurrence de la Route Adélie à Vitré, ce vendredi 4 avril 2025.
« C’est une course sur laquelle les proches peuvent facilement venir et c’est très agréable en tant que coureur, salive-t-il tout de même. J’avais pris cette habitude, plus jeune, d’avoir énormément d’amis sur le bord des routes à chaque course du dimanche. Maintenant que je coure aux quatre coins de l’Europe, c’est devenu compliqué. Donc je suis très content d’y participer cette année. »
Lieutenant d’Arnaud Démare en 2022
Ce n’est d’ailleurs que la deuxième fois en carrière que le rouleur de la Groupama-FDJ (26 ans) prendra le départ à La Grenouillère.
Et sa première expérience sur la promenade Saint Yves s’était soldée par une déception en 2022, son leader Arnaud Démare, pour qui il avait roulé pendant toute la course, n’ayant pas réussi à se placer dans le coup pour la gagne.
« On avait loupé le coche. L’idée, c’était de neutraliser l’échappée pour pouvoir mettre Arnaud dans de bonnes conditions sur la fin. Malheureusement, il y a eu des situations de course qui ont fait que ça n’a pas fonctionné, rembobine Clément Davy. La Route Adélie, elle ne paie pas de mine. Elle est souvent très animée. Tour après tour, le circuit fait de plus en plus mal. »
Un sacré enchaînement dans les jambes
Cette année, le natif de Fougères débarque à Vitré au beau milieu d’un enchaînement de courses assez rude lancé à la mi-mars : Nokere Koerse (Belgique, 61e, le 19), Grand Prix de Denain (59e, le 20), Cholet Agglo Tour (abandon, le 23), la classique Bruges – La Panne (Belgique, 142e, le 26), et La Roue Tourangelle (30e, le 30).
« Les jambes risquent d’être un peu lourdes. Il faut conserver un maximum de fraîcheur parce qu’il faut être à 100 % si on veut être acteur ou bien faire le travail en tant qu’équipier », souligne Clément Davy.
Il faut qu’on fasse un résultat, que l’on soit le plus proche possible de la gagne. Les jambes, pour l’instant, ne répondent pas à 100 % comme je le souhaiterais. Il me manque encore quelques pourcentages. Mais ça va dans le bon sens.
Le profil du bitume vitréen semble plutôt convenir à ses qualités « de coureur d’usure », « de gros résistant », sans gros pourcentage malgré une arrivée en montée.
Paris – Roubaix au programme ?
« Quand on loupe le bon coup, c’est vraiment difficile de rectifier le tir. Sur cette arrivée un peu technique, il faudra être bien placé pour pouvoir s’exprimer à 100 % la ligne d’arrivée. Mais je pense que la fatigue fera bien les choses, que le groupe risque d’être un peu cramé », pronostique-t-il.
La Route Adélie doit aussi lui permettre d’emmagasiner les kilomètres et de rappeler à son staff qu’il peut et doit compter sur lui en vue de Paris – Roubaix, dimanche 13 avril.
L’Enfer du Nord, sera d’un tout autre acabit mais Clément Davy figure dans la présélection de son équipe.
Source link
