Un acteur clé du monde de la justice est en péril à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
L’antenne locale de l’association « France victimes » pourrait ne pas survivre à la démission des trois membres de son bureau. Cinq emplois (juristes, psychologues, secrétaire…) sont sur la sellette.
Un appel aux bénévoles
« Notre bureau est composé de personnes âgées, depuis des années elles veulent passer la main. Malgré les recherches, nous n’avons pas trouvé de remplaçant et l’assemblée générale se tient le 27 mai prochain », présente Isabelle le Hebel-Martin, coordinatrice de l’association, qui parle de « course contre la montre ».
Les salariées lancent un appel aux bénévoles.
La piste d’une mutualisation départementale s’est soldée par un « refus brutal » de l’antenne nantaise. Quant à la Fédération nationale, elle « semble rester de marbre ».
L’association, depuis 1988 dans le ressort de Saint-Nazaire, vient en aide aux victimes d’infractions pénales, des femmes en grande majorité.
Elle apporte chaque année soutien psychologique et accompagnement juridique, jusqu’au procès, à 1 500 personnes sur le ressort du tribunal judiciaire de Saint-Nazaire.
« Notre contact se trouve sur les formulaires de dépôt de plainte. Mais nous sommes aussi saisies directement par les magistrats. Notre activité explose ces dernières années. »
En sous-effectif face à la charge de travail, la structure redoute également une baisse de ses subventions.
Recherche de nouveaux locaux
Comme si cela ne suffisait pas, en cas de poursuite d’activités, l’équipe pourrait se trouver sans bureaux dans les prochains mois.
Installée à titre gracieux dans des locaux prêtés par le Conseil régional près de la mairie de Saint-Nazaire, elle doit en partir à la fin de l’année.
« France victimes » vient d’apprendre que « la Ville ne retenait pas son intégration dans les locaux du lieu d’accueil et de ressources destiné aux femmes victimes de violences et à leurs enfants. Un coup dur ».
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