Un homme originaire d’Orléans (Loiret) vient d’être condamné ce mardi 11 mars 2025 par le tribunal correctionnel de Lyon (Rhône).
Il a été reconnu coupable de toute une série de vols de cartouches de cigarettes commis dans les magasins de duty-free de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry entre 2023 et janvier 2025.
Au moins six vols depuis deux ans dans le même magasin
C’est un dernier vol commis le 8 janvier 2025 qui aura finalement permis de mettre un terme au périple de C.XXX. Ce jour-là, cet Orléanais avait à nouveau commis des vols de cartouches de cigarettes dans le magasin de duty-free, dont la marchandise est détaxée, de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.
Mais l’homme n’en était pas à son coup d’essai : l’enquête avait permis de déterminer que C.XXX avait déjà commis au moins six autres vols dans le même magasin entre mai 2023 et janvier 2025.
Un mode opératoire bien rôdé
À chaque fois, le « mode opératoire » était le même : il déplaçait les cartouches de cigarettes dans un panier près de la caisse, avant qu’un second individu ne s’en empare, les cache dans un sac et quitte le magasin. C. XXX avait finalement été interpellé à Lyon le 21 janvier 2025. À son domicile, les policiers avaient mis la main sur de nombreuses cartouches de cigarettes, des « parfums » et même du « champagne« .
Le principal intéressé comparaissait donc ce mardi 11 mars 2025 devant le tribunal correctionnel de Lyon pour ces « vols aggravés » et une « intrusion non autorisée dans la zone côté piste d’un aéroport« .
Grâce à des « cartes d’embarquement trouvées par terre » ou des billets achetés à petits prix, il avait en effet réussi à s’introduire dans ces zones habituellement réservées aux passagers des avions.
Une nuit à l’hôtel pour être sur place au petit matin
Le magasin de duty-free de l’aéroport lyonnais avait chiffré son préjudice à « 21.250 € ». Mais si C. XXX n’était poursuivi ce mardi 11 mars 2025 que pour les vols commis à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, il avait déjà été interpellé en mai 2024 à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. Il avait aussi été repéré à « Toulouse, Bordeaux et Nice », a rappelé le président du tribunal correctionnel de Lyon.
Parfois même, cet homme originaire d’Orléans payait une nuit « à l’hôtel F1 à proximité de l’aéroport » pour être sur place dès le petit matin.
Il assure qu’il ne savait pas « que son complice allait voler »
À la barre, C. XXX reconnaît en grande les faits : pour l’un d’entre eux, il assure qu’il avait « déplacé la cartouche de cigarettes » mais « ne savait pas que son complice allait la voler ». Pourtant, son frère et un troisième homme le présentaient comme le « patron » et celui qui avait « orchestré tout ça« .
« Ils ont dit ça pour se sauver », tente de se justifier « l’organisateur » des vols. Jugés en Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), ses comparses ont tous les deux écopé de six mois de prison avec sursis.
Pour une revente à la sauvette en région parisienne
C. XXX explique en fait avoir acheté des « cigarettes détaxées » pour les revendre « à la sauvette en région parisienne ».
« J’ai commencé à voler quand j’ai su que les responsables des duty-free volaient dans les caisses« , explique l’homme depuis le box des prévenus.
L’Orléanais a déjà seize mentions à son casier
Reste que ce n’est pas la première fois que l’Orléanais comparaissait devant la justice. Il avait déjà seize mentions à son casier judiciaire – dont sept pour « vols ». Deux jours après les derniers vols commis à Lyon, il devait d’ailleurs se faire poser un « bracelet électronique » dans le cadre de l’une de ses condamnations, déjà pour des « vols dans des aéroports ».
Mais cette fois-ci, « ça y est, c’est vraiment fini« , promet cet allocataire de la Caisse d’allocations familiales (CAF).
« J’ai vraiment changé pour mon fils, ma place n’est pas en prison« , promet-il. Le procureur de la République avait requis « 30 mois de prison » et une « interdiction de séjour à Lyon ».
Ce sont des réquisitions sévères. C’est la précarité de la crise sanitaire qui a conduit mon client à voler à partir de 2021. Dans ces magasins, les gérants volent et chargent la baraque lorsqu’un client vole pour camoufler tout ça…
Le tribunal correctionnel de Lyon a finalement condamné C. XXX à dix-huit mois de prison avec sursis.
M.J. (PressPepper pour actu Orléans)
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