Il ne regroupe aujourd’hui pas moins de 106 collectivités françaises, des métropoles, communautés de communes, villes moyennes ou plus petites. Parmi lesquelles la cité du meuble d’art. Dans le Lauragais, Revel est – pour l’heure du moins – la seule à afficher (fièrement) le label Ville et métiers d’art. Seule, pour l’heure, car elle pourrait bien être prochainement rejointe par l’une de ses voisines. À condition, bien sûr, que sa candidature soit validée par la commission d’experts dédiée.
La commune en question ? La cité médiévale de Sorèze, dans le Tarn. « Cette idée a été évoquée il y a déjà quelque temps », confie à Voix du Midi Lauragais le maire Alain Schmidt. Mais sans que rien ne soit acté. En tout cas jusqu’à présent.
Une « population d’artisans relativement importante »
Ce qui pousse aujourd’hui la municipalité à se (re)pencher sur sa potentielle candidature au label Ville et métiers d’art (VMA) ? Le nombre croissant de professionnels qui semblent vouloir s’y installer. « Un certain nombre de bureaux de l’Abbaye-école sont aujourd’hui loués à des artistes et artisans. Et avec la passerelle des arts… Ils sont plus d’une trentaine à avoir monté leur activité dans la commune », se réjouit l’édile qui tient, à travers cette démarche, à les soutenir.
« Il est important de montrer que pour une ville de 3 000 habitants, nous avons quand même une population d’artisans d’art et d’artistes relativement importante. Cela rentre dans notre politique », justifie-t-il.
Puis, c’est aussi une façon pour nous de renvoyer l’ascenseur à cette communauté qui s’est formée. Il y a une véritable synergie, aujourd’hui, entre l’office de tourisme, l’Abbaye-école, les artisans et l’association qu’ils ont créé – qui leur permet d’affirmer leur présence de façon plus globale et plus seulement individuelle -, l’Urma (Université régionale des métiers d’art, NDLR)… C’est très intéressant pour notre ville.
Un label coûteux
En obtenant ce label, Sorèze pourrait bien devenir la deuxième commune du Lauragais à être reconnue comme Ville et métiers d’art. Mieux encore, elle serait la deuxième du département du Tarn à l’être après Giroussens.
Ce n’est pour autant pas tout de suite que la mairie pourra afficher, comme sa voisine revéloise, le panneau dédié à l’entrée de son territoire. « Il faut encore que nous construisions le dossier, puis qu’il soit étudié… On en a pour six mois au moins », annonce Alain Schmidt.
D’ailleurs, rejoindre la communauté de VMA n’est pas sans conséquence sur les finances des collectivités reconnues comme telles. « Cela a tout de même un coût », admet le maire de Sorèze. Près de 600 € à débourser annuellement pour avoir le privilège d’arborer ce label. « Il y a bien sûr une retombée pour nous. On le voit à Revel avec le MUB (Musée du bois et de la marqueterie, NDLR), qui est très axé sur l’artisanat d’art et qui réussit à capter des visiteurs. Il y a un réel intérêt à montrer que l’on accueille et que l’on promeut les artisans. »
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