À Baziège, la municipalité est une ardente défenseuse de la vidéoprotection. En 2019, l’équipe du maire Jean-François Roussel avait choisi d’installer 15 caméras dans la commune. Un dispositif qui a visiblement porté ses fruits puisque l’an dernier, la collectivité a décidé de les changer pour les rendre encore plus performantes en termes de qualité d’image, mais également d’en ajouter une dizaine d’autres. Et cette montée en puissance va se poursuivre en 2025, comme l’annonce l’édile : « On a déjà 28 caméras, et on va en ajouter 10 dans l’année. Ce sera au budget que nous allons voter lors du conseil d’avril. »
« C’est dissuasif »
Un choix que le maire de Baziège explique assez simplement : « L’insécurité augmente, les cambriolages sont là et on veut essayer de repousser tout ça. » Avant de faire remarquer : « C’est aussi efficace au moment de la fête de Baziège. Il n’y a plus de bagarres depuis qu’il y a les caméras, c’est dissuasif. »
Et pour être certains que les appareils installés ne vieillissent pas trop vite et soient toujours à la page alors que les technologies de prise d’image évoluent très rapidement, la municipalité a choisi de passer un contrat de leasing de façon à pouvoir renouveler régulièrement les caméras et leur permettre de rester efficace.
« Si vous n’avez rien à vous reprocher… »
Le maire estime que ce dispositif a aujourd’hui été bien accepté par les habitants de sa commune. Même s’il se rappelle avoir fait face à quelques oppositions au moment de l’installation des toutes premières caméras. « Quand on les a installées au premier mandat, en réunion publique certains sont montés au créneau. Mais maintenant ça y est, les gens ont compris. Si vous n’avez rien à vous reprocher… Les caméras ne sont pas là pour vous fliquer. Et puis aux abords des maisons, tout est flouté, grâce aux règles de la Commission nationale de l’informatique et des libertés », rappelle-t-il.
Selon Jean-François Roussel, si la défiance envers ce dispositif a disparu, c’est aussi car les résultats en matière de lutte contre la délinquance sont au rendez-vous. L’élu avance même un chiffre : « Elles sont très utiles. Et également parce qu’il y a des malfaiteurs qui passent par ici même sans s’arrêter, mais la présence de nos caméras permet de lire leurs plaques. Aujourd’hui, on peut dire qu’à Baziège la délinquance a baissé d’environ 68 % par rapport au début du premier mandat. C’est énorme ! Quand il n’y avait aucune caméra, toutes les semaines on avait entre 20 et 25 cambriolages, en fonction des semaines. Aujourd’hui il y en a toujours, mais moins. Et ils ont souvent lieu dans des coins où l’on n’a pas de caméra. C’est pour cela qu’on en rajoute à ces endroits. »
Le dispositif pourrait encore s’étoffer
D’ailleurs, l’élu indique ne pas avoir de tabou sur le sujet : « S’il faut en rajouter encore plus, on le fera. Ce que je veux, c’est la tranquillité des gens qui vivent ici, et qu’on puisse continuer à vivre dans un village rural comme on vivait autrefois. Et si ça déplaît à nos chers amis cambrioleurs, tant mieux ! Qu’ils aillent voir ailleurs ! »
Avec Mariane Riauté
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