En quelques mois, Théo Fauguerolles a connu une ascension fulgurante. Il est un pur produit de la formation de l’US Marmande et, à 19 ans, fait partie intégrante de l’équipe fanion, en championnat de Nationale 2 de rugby.
Il est un enfant du club et le revendique : « J’ai commencé le rugby à Marmande, lorsque j’avais 6 ans. J’y ai toujours joué avant de rejoindre le SU Agen, en 2019. »
Un passage éclair à Agen
Le jeune homme voulait côtoyer le haut niveau. Ce choix a donc semblé logique.
Je voulais voir ce que cela pouvait donner avec un club de plus grande envergure. Malheureusement, il y a eu le Covid et tout s’est compliqué. Alors j’ai préféré rentrer à Marmande pour rejouer avec mes copains.
En 2021, il revient donc à Dartiailh pour évoluer chez les espoirs. Il gagne par une finale départementale avec les juniors contre le RCBB. Puis, tout s’accélère. « Évidemment, quand t’es jeune, ton but est d’intégrer plus tard l’équipe première. Mais je ne pensais pas que cela irait si vite ! »
Pour preuve, fin de 2023, il évoluait toujours à l’Union du Bassin Marmandais chez les juniors. Début 2024, à tout juste 18 ans, il est rapidement intégré chez les espoirs de l’US Marmande. Sans se douter que d’ici la fin de l’année civile, il allait rejoindre l’équipe première. « J’ai fait six mois chez les espoirs et nous sommes allés jusqu’en finale. J’étais déjà content de moi, mais c’est vrai que je pensais pas intégrer la Nationale 2 à 18 ans. »
Première difficile à Anglet
C’est en septembre dernier, dès la 3e journée, que Julien Bouic décide de le lancer dans le grand bain.
Le manager est venu me voir en début de semaine et m’a confié que j’allais débuter sur le banc à Anglet. J’étais très fier. Mais quand je rentre, il y a une touche et le numéro 8 adverse me vise. Je me fais l’acromio sur le choc. J’ai continué le match mais j’ai bien senti la blessure le lendemain.
Trois semaines plus tard, il est aligné d’entrée de jeu à Saint-Jean-de-Luz. « J’étais plutôt content de mon match car à ma sortie, nous n’étions pas loin. Mais on a pris la grêle donc ça reste un souvenir mitigé. »
À 19 ans, l’intéressé assure n’avoir « aucune pression » en rentrant sur le terrain.
« Que cela soit pour prendre la charge du but ou pour jouer tout simplement, je ne me mets jamais de pression. Les coachs me disent de continuer dans ce sens. Le niveau de Nationale 2 n’est pas le même. Cela va plus vite que chez les jeunes, les impacts sont beaucoup plus violents mais mes collègues me donnent confiance. »
Ironie du sort, son meilleur souvenir chez les « grands » est aussi contre… Anglet.
Un essai décisif contre Anglet
« Sur la dernière action, je vois le 13 attaquer la ligne et passer les bras. Je me propose à hauteur et je vais marquer ce qui nous fait gagner. J’ai de la chance car juste avant, je me fais intercepter et j’aurais pu coûter le match à mon équipe », confie celui qui évoluait au poste de demi de mêlée chez les jeunes.
« Je joue 10 désormais et j’adore ce poste. On a plus de vision sur le jeu et on peut jouer plus au pied. Je sais que je dois progresser encore. »
Lucide sur sa situation, il l’est aussi sur celle de l’équipe : « On se perd des matchs bêtement, on pourrait être bien plus haut au classement. » Apprenti en maçonnerie, Théo Fauguerolles, qui s’inspire de la légende Dan Carter, espère un jour côtoyer les niveaux supérieurs. Mais avant, il continue de grandir à Dartiailh.
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