Benoit Arrivé a répété, ces derniers jours, ne rien s’interdire quant à une possible déclaration de candidature pour présider l’Agglo du Cotentin dans les prochains jours.
Dans un courrier adressé aux élus communautaires, le maire de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) a réaffirmé estimer nécessaire de « jouer l’union », alors que des « divergences semblent apparaître » au sein de l’assemblée, l’élection de la nouvelle présidence approchant.
Notre communauté d’agglomération ne s’est pas construite sur des clivages politiques mais sur une forme d’union sacrée. Réactiver aujourd’hui ces clivages à des fins électoralistes me semble maladroit et augure mal de la suite. Que nous soyons élus des villes ou des campagnes, du littoral ou du rural et par-delà nos parcours, nous nous sommes unis dans l’intérêt général du Cotentin, avec cette idée que ce qui est bon pour le Cotentin est nécessairement bon pour nos communes.
Les « défis qui s’ouvrent »
À l’heure de dessiner l’avenir, la création de l’Agglo permet de se projeter sur des grandes politiques de territoire (transports, santé, tourisme).
Plutôt que, comme par le passé, de penser le futur commune par commune, la bonne échelle pour agir, aujourd’hui, est celle du bassin de vie. Celle du Cotentin.
Les annonces industrielles (Aval du futur…) ouvrent un nouveau chapitre de réflexion. Selon le maire de Cherbourg-en-Cotentin, il faut dès maintenant anticiper, se préparer et s’organiser.
L’adaptation de nos politiques d’aménagement du territoire aux défis qui s’ouvrent à nous ne peut souffrir d’aucun retard et encore moins des dissensions qu’engendrait une succession mal maîtrisée. C’est bien pour cette raison que nous devons jouer la carte de la continuité au sein du bureau. Je suis favorable, pour des raisons évidentes d’efficacité, à ce que les actuels vice-présidents et conseillers communautaires délégués soient reconduits dans leurs fonctions.
Continuité… et nuances
S’inscrire dans les pas du précédent bureau exécutif ? Le maire de Cherbourg apporte deux nuances, sur des sujets sur lesquels il appuie régulièrement ces derniers mois : le logement et une vision d’aménagement du territoire « selon une approche contemporaine ».
Les grandes orientations chiffrées se structurent autour d’un objectif de création de 4 652 logements sur six ans, dont 75 % de constructions neuves. À cela s’ajoute un vaste plan de rénovation énergétique. Il faudra, sans doute, déplacer les curseurs et aller plus loin (malgré la contrainte foncière) pour pouvoir accueillir les milliers de nouveaux salariés attendus dans les prochaines années.
Nous ne pourrons pas calquer le Cotentin de demain sur celui d’hier : les milliers de salariés attendus n’ont pas vocation à s’installer massivement à Cherbourg-en-Cotentin ni dans sa périphérie à l’exclusion du reste du territoire. Au contraire : si nous voulons partager les fruits de la croissance annoncée, nous devons nous appuyer sur chacune de nos communes pour les repeupler et les redynamiser. Cela signifie que l’agglomération du Cotentin doit orienter plus franchement ses aides vers les communes pour qu’elles soient en mesure de répondre à la demande nouvelle de logements, d’écoles, de crèches, de commerces de proximité.
Il propose continuité et solidarité dans la gouvernance, une accentuation des aides à l’habitat, une augmentation des Fonds de concours en direction des communes, ainsi qu’un renforcement de la place des maires dans le fonctionnement de leur agglomération.
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