Depuis une quinzaine d’années, il truste les premières places des classements des buteurs de notre rubrique football et, cette année encore, c’est son nom qui arrive en tête dans celui de Départemental 1. Mais terroriser tous les défenseurs qui croisent son chemin ne suffisait plus à Baptiste Lelong, qui a décidé de mettre ses qualités athlétiques au service du trail.
Connu avant tout pour sa précision chirurgicale face aux cages, il a prouvé aussi ce week-end qu’il avait un gros moteur en arrivant en tête des 21 km du Mesnil-au-Trail. « Je n’en avais pas fait un objectif. Je me suis inscrit il y a un mois car j’ai vu qu’il n’y avait pas de match ce week-end-là », confie le buteur du FCEH.
Une blessure l’a orienté vers la course
C’est une blessure au dos qui a poussé ce fervent supporter de l’AS Saint-Etienne à se lancer dans la course à pied, il y a un peu plus d’un an maintenant. « Le médecin m’avait dit que je ne pourrais pas rejouer au foot alors je me suis mis à courir », se souvient-il.
Et s’il a tout de même réussi à rechausser les crampons, il n’a pas rangé ses chaussures de running au placard pour autant. « Je ne fais qu’un entraînement par semaine et comme je bosse à Orano, je vais courir le midi sur le chemin des Douaniers. C’est moins contraignant pour la vie de famille », explique le papa de 33 ans, dont la compagne Emilie était présente avec ses deux filles pour l’encourager au Mesnil-au-Val dimanche. « C’est ma coach ! Elle s’est même mise à courir aussi », sourit-il.
Cette passerelle entre le football et le trail n’est pas sans rappeler la trajectoire d’un autre illustre attaquant, Yannick Noël, qui enfilait les buts du côté de l’ES Plain avant de devenir une figure de l’ultra-trail tricolore. Mais ce n’est pas du tout ce qu’ambitionne le Sidevillais pour le moment, qui s’alignera sur les 27 km de la Barjo en juin, avant de se lancer sur les 42 km des Passerelles de Monteynard, dans le Vercors, au mois de juillet prochain. « Mon objectif, ce sera de finir », admet-il.
Les bons conseils d’un certain Valentin Orange
Pour mettre toutes les chances de son côté, l’ancien attaquant d’Urville-Nacqueville profite de l’expérience de Valentin Orange, un expert en la matière pour arriver sur les trails dans les meilleures conditions. « C’est un pote d’enfance, il me donne plein de conseils. Par exemple, c’est lui qui m’a dit de faire les 27 km plutôt que les 50 sur la Barjo pour préparer le Vercors. Et puis je le questionne aussi beaucoup sur les équipements. »
Son implication laisse à penser que même s’il n’affiche pas encore de grandes ambitions, Baptiste Lelong pourrait continuer à faire parler de lui dans les mois à venir. Et plus uniquement parce qu’il fait trembler les filets…
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