Un homme de 25 ans a été condamné à quatre ans de prison, dont un avec sursis probatoire, mercredi 2 avril 2025 après une course-poursuite avec la gendarmerie, sur la voie express entre Saint-Nazaire et Nantes (Loire-Atlantique).
Dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 mars 2025, le mis en cause a été flashé au volant d’une Renault Clio à 126 km/h, au lieu de 90 km/h, à la sortie de la ville des chantiers navals.
Pris en chasse par un véhicule du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Montoir-de-Bretagne, il se lance alors dans une folle échappée d’une soixantaine de kilomètres sur la Nationale.
Arrivé à Nantes, il multiplie les infractions (rues en sens interdit, rond-point à l’envers…), manque d’emboutir d’autres automobilistes et percute une autre patrouille qui tentait de se mettre à sa hauteur.
Il sortait de prison pour un autre refus d’obtempérer
Après une fuite à pied, il a été interpellé en bas de son immeuble, dans le quartier de la Butte Sainte-Anne.
« J’avais peur de retourner en prison. Avec l’adrénaline, j’ai fait n’importe quoi », reconnaît le prévenu dans le box du tribunal correctionnel de Saint-Nazaire.
Début mars 2025, il était sorti de détention après avoir purgé une peine de six mois de prison ferme pour… un autre refus d’obtempérer, la police aux trousses, en septembre 2024 déjà à Saint-Nazaire.
Son contrôle judiciaire lui interdisait de sortir après 22 h, mais il a quand même pris le risque de prendre le volant pour venir « acheter un scooter », car il n’a pas le permis de conduire !
Cette tentative de semer les autorités, n’était ce pas plutôt, se questionne le parquet, pour se débarrasser d’éléments très compromettants à son domicile ?
Lors de la perquisition, les gendarmes ont découvert 250 grammes de cannabis, 140 g de cocaïne, plus de 11 000 € en liquide et deux armes à feu, un pistolet Glock et un automatique 7, 65.
Du trafic pour rembourser une dette
« Pour me défendre », avance le mis en cause, qui explique s’être lancé dans un trafic pour rembourser la voiture, une Polo, saisie après la course-poursuite de septembre 2024.
Les juges n’en sauront pas plus sur la provenance de la drogue et les fournisseurs.
« Il n’y a pas que moi, ma famille aussi peut subir des représailles. Qu’est ce qui s’est passé à la Bouletterie, il y a 3 mois ? », rétorque le Nantais, faisant allusion à l’assassinat en pleine nuit d’un jeune homme de 19 ans sous les yeux de ses proches.
« Cette drogue, elle ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval », avance le procureur qui estime avoir affaire à un « un maillon très important du trafic de stupéfiants qui sévissent dans nos villes ».
« Les faits sont reconnus et il les regrette », plaide son avocate Me Claire Abello.
« Il a fait des erreurs mais il ne vit pas au-dessus de ses moyens. Il a des fragilités mais une volonté de s’en sortir, de passer des diplômes »
Son client a été condamné à quatre ans de prison, dont un avec sursis probatoire, comprenant une obligation de soins, de travail, et d’indemnisation.
Il devra verser en tout 3 000 € au titre du préjudice moral aux six gendarmes parties civiles.
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