Entre incertitude climatique, politique et budgétaire d’un côté et espoir d’un avenir « plus solidaire » de l’autre, Anthony Auger a présenté ses vœux aux Gisorsiens mardi 21 janvier 2025.
Aux côtés des élus du groupe « Gisors en commun » qui siège au Conseil municipal, le chef de file de l’opposition de gauche n’a pas manqué d’ironie face à un auditoire composé d’un peu plus de cent personnes à la salle polyvalente de Gisors (Eure).
Après un quiz proposé au public, et pointant du doigt certaines politiques de la majorité municipale – à l’image de la flambée des coûts supportée par la Ville pour la construction du futur pôle culturel – le propos ne manquait pas de piquant.
« L’année dernière, l’Impartial titrait ‘Virage à gauche’ de la municipalité. Rassurez-moi ? Ça va ? Je crois que ni vous, ni moi n’avons été trop secoués. Cela nous invite une fois de plus à nous méfier des effets d’annonce »
Un autre projet pour Gisors
Souhaitant incarner « l’espoir » d’une ville « qui n’exclut pas », l’élu a aussi ironisé sur le discours prononcé une semaine plus tôt par le groupe politique de la majorité à l’occasion de leurs propres vœux.
« Cet espoir, il inquiète aussi ceux qui se croient aujourd’hui propriétaires de notre ville. À tel point que lors de leurs vœux, Monsieur Cerqueira et Monsieur Rassaërt ont principalement parlé de nous. Merci à eux ! Et au fond, que nous reprochent-ils ? D’être une opposition qui s’oppose ? La belle affaire. Ces gens-là ne supportent aucune critique et n’admettent aucune erreur. Cela en dit long sur leur sens de la démocratie et leur mépris ».
Et de citer de nouveau le cas du Pôle culturel.
« Nous avons défendu un projet tout aussi ambitieux, moins destructeur et moins coûteux en centre-ville. Nous avions prévenu du risque financier. Désormais, le choix est fait et il faudra assumer cet héritage et la dette qui va avec ».
Une opposition qui se veut constructive
Autre exemple mentionné : celui de la maison sociale Mireille Pierson.
« Nous avions prévenu que les locaux n’étaient pas adaptés, trop étroits et que c’était une erreur de réduire le service jeunesse à peau de chagrin. Désormais, pour justifier son manque d’anticipation et son incompétence, la mairie se dit ‘victime de son succès’ et se voit contrainte de pousser les murs ».
Se présentant comme une force de proposition, le groupe « Gisors en commun » affichait mardi à un an des municipales, plusieurs points de son programme de 2020.
« Au cours de ces années, nous ne nous sommes pas contentés de nous opposer, nous avons aussi proposé ! C’est le cas de la mutuelle municipale qui vient d’être mise en place. La proposition est sur la table depuis 2020, il aura fallu attendre quatre ans, soit tout juste un avant les prochaines élections municipales pour qu’elle voie le jour. C’est aussi le cas de l’épicerie solidaire dont l’étude est en cours et l’hébergement d’urgence dont nous attendons toujours la mise en place ».
« Ne pas diviser »
Dans le même esprit de proposition, Anthony Auger mentionnait le travail concret réalisé sur l’accessibilité et le handicap dans Gisors.
Une réunion publique sera organisée sur ce thème le 12 février prochain à la salle Charpillon.
Et afin d’enfoncer une dernière fois le clou de l’opposition face à une politique municipale jugée clivante pour les habitants, l’élu de gauche revenait sur le discours martelé par ses adversaires politiques.
« J’aimerais qu’on s’interroge ensemble sur ce que nous rabâche la majorité. Ils prétendent vouloir éviter à tout prix que Gisors soit absorbé par la banlieue parisienne. Qu’est-ce que cela peut vouloir dire quand la moitié des Gisorsiens habitent la ville depuis moins de 10 ans et qu’ils viennent majoritairement de la région parisienne ? La question n’est pas de diviser ou de dresser les uns contre les autres ! »
En attendant 2026…
Saluant la présence de résidents du camping de la Ferme de Vaux, et dénonçant la « brutalité » et le « mépris » de la méthode avec laquelle ils avaient été expulsés de leur parcelle, Anthony Auger a conclu son discours en enjoignant son auditoire à rejoindre son équipe pour « préparer 2026 » avec en ligne de mire les élections municipales, manifestement dans toutes les têtes en cette période de vœux résolument politiques !
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