L’épicerie « Général alim », située rue des Catalpas , dans la cité Saint-Martin, à Montpellier, doit fermer ses portes pour une durée de 45 jours. Cette décision émane de la préfecture de l’Hérault, qui lui reproche la détention frauduleuse de tabac en vue de la revente.
Cette mesure entre dans le cadre de la lutte contre le commerce illégal de tabac, un phénomène en forte augmentation ces dernières années. Le préfet a décidé d’agir rapidement, après un contrôle des services de police qui a révélé la présence de marchandises non déclarées dans l’établissement.
Mobilisation des buralistes contre la vente illicite
Malgré les sanctions, le marché ne faiblit pas. Pour dénoncer la vente massive de tabac illicite, la fédération des buralistes de l’Hérault appelle à une mobilisation ce lundi 3 février 2025, sur le cours Gambetta, à Montpellier.
En France, près de 40 % des paquets de cigarettes ne viennent pas des bureaux de tabac, selon une étude réalisée en 2023 par Seita-Imperial Tobacco. À ce rythme, le marché parallèle pourrait atteindre 50 % d’ici la fin de l’année 2025. Les buralistes montpelliérains, eux, tirent la sonnette d’alarme : ils affirment avoir vu leurs ventes chuter de 11,5 % en 2024, tandis que le marché illicite continue de prospérer.
Une réalité qui n’échappe pas à François-Xavier Lauch, le préfet de l’Hérault qui vient d’annoncer lors du bilan 2024 de la lutte contre l’insécurité, un renforcement des contrôles en 2025 en mobilisant plusieurs unités spécialisées pour traquer les commerçants soupçonnés de se livrer à l’économie souterraine.
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