« Quand la gauche a gagné à Chelles, elle était unie ». C’est le constat que pose Raphaël Valette, secrétaire de la section PS à Chelles, en Seine-et-Marne. Justement, l’union, c’est ce qui se dessine depuis la fin du mois de février, avec le lancement du collectif Chelles ensemble, qui regroupe les socialistes, les écologistes, les insoumis et des collectifs citoyens dans un même groupe. L’objectif ? Les Municipales de 2026.
L’union de plusieurs groupes
La création de ce collectif est donc le résultat de plusieurs mois de travail. Un an et demi, pour être exact, de discussions, d’échanges, de coordinations… au cours desquels chacun a appris à travailler ensemble, avec un objectif. « Nous avons vocation à construire une liste, une alternative pour les municipales de 2026 », explique Rustam Zubkov, qui anime le collectif.
Réunissant les sensibilités de gauche à Chelles, les membres du collectif « partagent un constat » : « la politique menée aujourd’hui est insuffisante, sur les sujets d’écologie, d’enfance ou de culture, par exemple », poursuit-il.
Par ailleurs, ses membres comptent travailler sur un objectif : « faire de Chelles une ville dynamique, avec un renouveau, et qui investit dans le futur », précise-il.
Ainsi, le collectif a déjà quelques idées. « Il y a des choses à changer. Par exemple, sur l’offre de logements, il faut qu’elle soit plus accessible. Depuis deux mandats, l’offre périscolaire diminue, et la jeunesse est le parent pauvre. Il y a tout à reconstruire, il faut travailler sur l’attractivité économique de la ville… », estime Olivier Gil, élu socialiste du groupe Pour Chelles.
La santé est importante, mais il faut aussi parler végétalisation, cantines, périscolaires, crèches… Tout est à refaire en termes de services publics, il faut créer une nouvelle façon de vivre à Chelles, pour en faire une ville agréable
Lucia Pereira, du collectif citoyen Faire vivre ensemble et associé lui aussi au collectif, rappelle par ailleurs les valeurs centrales promues par le collectif. « Solidarité, citoyenneté, la valorisation citoyenne, et son respect », énumère-t-elle, tout en précisant que Faire vivre ensemble gardera son identité.
À la question de savoir si l’union peut tenir sur le long terme, tous répondent d’une même voix. « Si on avait dû exploser, cela aurait déjà été fait. Nous réussissons à mettre nos différences de côté, pour l’intérêt de la ville », affirme Raphaël Valette.
Nous faisons un effort d’élévation d’esprit, pour faire prévaloir l’intérêt général
Coconstruire un programme
Aujourd’hui, le collectif ne présente pas de tête de liste officielle, mais connaît déjà ses objectifs et les grandes lignes sur lesquelles il compte travailler. Néanmoins, ceux qui le composent souhaitent « proposer un projet collectif », et organiseront différents ateliers collectifs. L’objectif ? « Qu’il n’y ait pas d’angle mort dans ce qui est proposé », répond Hervé Agbessi.
Ainsi, les thématiques de l’éducation et de l’avenir de la jeunesse devraient être évoquées le 7 avril, quand la vie associative, sportive et culturelle le 23 avril, ou les services publics, le 14 mai. En tout, six ateliers, ouverts à tous, sont programmés jusqu’à la mi-juin. « On compte partir des idées vers un projet. L’idée, c’est de dire »appropriez-vous ce sujet »», termine Rustam Zubkov.
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