Un homme de 43 ans comparaissait devant le tribunal de Brest, mardi 25 mars 2025, pour des violences commises le 4 décembre dernier au service des urgences de l’hôpital de la Cavale Blanche.
Il avait insulté, menacé et violenté plusieurs professionnels de santé. Il était alors 13 h.
L’une des victimes s’est notamment vue prescrire trois jours d’ITT (Incapacité totale de travail).
« Je suis venu car je voulais démarrer une cure pour l’alcool, une association m’avait conseillé de venir », a indiqué au tribunal l’homme, ivre au moment des faits.
Il a été diagnostiqué schizophrène il y a plusieurs années. Et il soufre de nombreuses addictions. « Ce jour-là, j’avais bu et pris du crack. »
Il a adressé des excuses aux victimes dans un courrier
Le prévenu bénéficie de l’Allocation aux adultes handicapés.
Son casier judiciaire fait état de 18 mentions depuis 2001. Il a été incarcéré à plusieurs reprises. « La prison n’est pas une vie, je préfère encore être SDF, dehors », a-t-il lancé.
Il a écrit une lettre au personnel agressé pour présenter ses excuses.
L’avocat des victimes – trois personnes se sont constituées parties civiles – a regretté les conditions de travail déjà difficile du personnel soignant.
Ces professionnels n’ont pas, en plus, à devenir des cibles. On ne juge pas une pathologie mais des actes. Il faut adresser un message au personnel hospitalier.
Le procureur s’est dit troublé par les propos proférés ce jour-là, particulièrement virulents.
Il a requis 6 mois de prison ferme.
Le tribunal a reconnu le prévenu coupable des faits reprochés et a retenu l’altération du discernement. Il l’a condamné à 6 mois de prison, et a révoqué une précédente peine de sursis à hauteur de trois mois. Ces neuf mois de prison seront à effectuer à domicile, sous surveillance électronique.
« Merci ! », a réagi le quadragénaire en levant les yeux au ciel, soulagé.
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