Ce jeudi 13 mars 2025, un intrigant camion est stationné devant le parvis de l’école de Pen ar Streat, dans le quartier de Pontanezen à Brest. Chacun leur tour, les élèves de CP montent à bord pour bénéficier d’un dépistage bucco-dentaire gratuit. Parmi eux, Tiago et Mourad. Les petits écoliers de 6 ans assurent se brosser les dents au moins deux fois par jour. Et connaître le temps de brossage : « deux minutes ! », clament-ils joyeusement. Tous les deux ressortent du véhicule la mine un peu défaite, une carie leur a été diagnostiquée.
Depuis 2009, la Ville va au-devant des enfants de CP, scolarisés dans les quartiers prioritaires, pour des actions de prévention.
Lutter contre les inégalités
En France, 10 % des enfants de 6 ans souffrent d’au moins une carie non soignée. À Brest, au sein des écoles situées dans les quartiers prioritaires, le pourcentage passe à 46 %. Dans certains établissements, il atteint même 75 %.
« La santé bucco-dentaire devient un luxe. Les habitants les plus précaires renoncent aux soins, par souci financier ou méconnaissance de leurs droits de santé », regrette Fragan Valentin-Leméni, adjoint au maire en charge de la promotion de la santé.
« La prévention est essentielle »
L’unité mobile se déplace désormais dans 24 écoles par an, contre 12 en 2009. Les élèves des classes de CP bénéficient d’un dépistage assuré par les étudiants de la faculté d’odontologie. « Face à la difficulté de la population à accéder à un dentiste, la prévention est essentielle pour éviter des soins demain », soutient Kevin-John Fouillen, chirurgien-dentiste.
Les élèves sont notamment sensibilisés à l’importance du brossage de dents et à une alimentation saine sans trop de sucre.
Les dents lavées après la cantine
Depuis plusieurs années, le brossage des dents est instauré à l’école Quéliverzan, rive droite. L’école Vauban l’expérimente cette année. L’initiative pourrait être élargie.
La Ville a, en parallèle, lancé une journée de sensibilisation à l’hygiène dentaire destinée aux professionnels et bénévoles intervenant auprès des enfants de 1 à 12 ans. Une première session a eu lieu en février.
Source link
