Armé d’un couteau, il avait menacé de « suriner » sa compagne et de « planter » l’homme venu la protéger. Un prévenu de 35 ans a été jugé lundi 17 mars 2025 en comparution immédiate pour menaces de mort. Il avait également à répondre de scènes de violences plus anciennes.
« Sale balance »
Jeudi 14 mars vers 21 heures, les gendarmes se rendent au domicile du couple à Villers-sur-Mer pour informer le trentenaire qu’il devra se rendre à la gendarmerie. Il est convoqué dimanche ou lundi pour y être entendu suite à une affaire le concernant.
C’est après leur départ que la situation s’est dégradée. L’homme qui est fortement alcoolisé injurie sa compagne, lui crache au visage et la traite de « sale balance ».
Ayant déjà subi plusieurs scènes de violence depuis 13 mois qu’ils vivent ensemble, elle envoie un message à Bernard*, une relation du couple, puis court se réfugier dans la rue. Peu après, ils reviennent tous les deux à l’appartement. « Pour tenter de le calmer car il avait pété les plombs », dira la jeune femme aux gendarmes.
Lame pointée sur la carotide
Loin de se calmer, son conjoint l’invective et s’empare d’un couteau – dont il sera précisé qu’il est son outil de travail. Il le dirige vers la carotide de sa compagne « pour [la] suriner » puis en direction de Bernard, menaçant de le « planter » s’il s’approche d’elle. Après avoir fait des grands gestes désordonnés, toujours le couteau à la main, il le lance dans le meuble de la télévision.
Arrivés sur les lieux à 23 h 30, les gendarmes constatent la présence d’une multitude de trous dans les cloisons et dans les portes consécutifs à des coups de poing. Spontanément, l’homme leur remet son couteau et se laisse conduire en garde à vue.
Peur de représailles
Refusant de voir un médecin et de déposer des plaintes car elle craint des représailles, sa compagne évoque des faits plus anciens dont elle porte encore des stigmates : une fracture du nez, un hématome à une arcade sourcilière, des morsures aux lèvres et un bleu à la cuisse. Cette dernière contusion est la seule que le prévenu n’assumera pas.
Au tribunal, il reconnaît avoir menacé de « planter » Bernard mais conteste farouchement toute violence à l’égard de sa compagne. « Les deux dénoncent pourtant la même scène », lui fait observer la présidente. « Elle s’est fait monter la tête, souffle-t-il. Il a des vues sur elle. »
Maintien en détention
Le prévenu est condamné à 12 mois de prison avec maintien en détention. Il a interdiction d’entrer en contact avec la plaignante, de paraître à son domicile et dans la commune de Villers-sur-Mer pendant 3 ans avec exécution provisoire. Il a également interdiction de porter ou détenir une arme soumise à autorisation pendant 5 ans. Le tribunal prononce la confiscation des scellés.
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