Précision, vitesse, endurance… Le biathlon est un sport exigeant, qui nécessite de nombreuses qualités sportives. Les pratiquants de cette discipline hybride ont besoin de skis de fond et d’une carabine pour concourir et alternent les kilomètres de ski sur un parcours et les tirs (couchés ou debout) le plus rapidement possible, pour être les premiers à franchir la ligne d’arrivée.
Mais les règles et les différentes épreuves de ce sport, qui a la cote en France depuis quelques années, peuvent paraitre compliquées à comprendre pour les néophytes. À l’occasion du début des Championnats du monde de biathlon 2025, qui se tiennent du 12 au 23 février à Lenzerheide (Suisse), on vous explique tout ce qu’il faut savoir pour réussir à suivre la compétition.
Et les Quentin Fillon-Maillet, Eric Perrot et autres Julia Simon (leaders de la discipline en France) ont hâte d’en découdre.
Un peu d’histoire
D’abord, revenons à la genèse de ce sport. Il faut remonter à 1768 pour voir apparaitre les toutes premières compétitions de biathlon. Ce sont « les garde-frontières de Suède et de Norvège qui s’amusaient à skier en bas de petites pentes pour tirer sur des cibles situées entre 40 et 50 mètres du pas de tir », rapporte le site olympics.com.
Puis, au début du XXe siècle, le biathlon est devenu une course de « patrouille militaire », qui se pratiquait en équipe.
Ce n’est qu’en 1960 que le biathlon est entré de manière permanente au programme des Jeux olympiques d’hiver. Depuis, de nombreuses épreuves du biathlon ont été ajoutées, elles sont désormais au nombre de onze. Les prochains JO d’hiver se tiendront en 2026 à Milano-Cortina (Italie).
Mais avant ça, et comme chaque année, il y a la Coupe du monde qui s’étale sur quatre mois (cette année, elle a lieu depuis le 30 novembre 2024 et jusqu’au 23 mars 2025).
Coupe du monde et Championnats du monde
La Coupe du monde, qui rassemble les meilleurs biathlètes mondiaux, s’étale sur plusieurs mois entre décembre et mars (avec une épreuve dans une ville différente à chaque fois), et permet d’établir un classement général (comme pour le Tour de France) selon les performances réalisées lors de la saison, avec quelques épreuves seulement.
Elle est ponctuée par les Championnats du monde (cette année à Lenzerheide donc), qui commencent très bientôt. Pendant cette compétition, toutes les épreuves du biathlon ont lieu. Et ce championnat qui décerne le titre de champion du monde aux meilleurs athlètes de la discipline, pour chacune des épreuves.
Mais que ce soit pour la Coupe du monde ou pour les Championnats du monde, les épreuves (et les règles) sont les mêmes (si tant est avec plusieurs épreuves (mixtes et non mixtes) et un classement général.
Comment se passent les tirs ?
Pour chaque tirs, le biathlète a pour objectif de faire basculer ses 5 cibles distantes de 50 m, avec une carabine qui doit peser au minimum 3,5 kg sans chargeur ni munition. Pour les épreuves « contre-la-montre (sprint et individuel), les quinze premières cibles sont réservées au tir couché, les quinze dernières au tir debout. Pour les épreuves en confrontation directe, les biathlètes s’installent selon leur ordre d’arrivée (le premier à la cible n°1, le deuxième à la 2 et ainsi de suite), rappelle le site spécialisé biathlonlive.com.
- L’épreuve individuelle
Elle se compose de 20 km pour les hommes et de 15 km pour les femmes. Les participants doivent effectuer quatre tirs (sur un pas de tir) : deux couchés et deux debout en alternance. Chaque passage comprend cinq tirs chacun. Chaque tir manqué entraîne une pénalité d’une minute pour les biathlètes, qui s’ajoute au temps total effectué.
Le gagnant est celui qui enregistre le meilleur temps en comptant les minutes de pénalité ajoutées.
Cette épreuve, la première à avoir intégré le programme olympique après la patrouille militaire, est considérée par beaucoup de biathlètes comme l’épreuve la plus difficile de toutes. « Ils doivent couvrir une longue distance à ski et garder leur sang-froid une fois sur le pas de tir sous peine d’être lourdement pénalisé », rapporte Olympics.com.
Les biathlètes hommes doivent parcourir 10 km et les femmes 7,5 km. Les participants doivent faire deux passages sur le pas de tir lors des épreuves de sprint, un couché et un debout, toujours avec cinq cibles chacun. En cas de tir manqué, les biathlètes doivent effectuer un tour sur l’anneau de pénalité qui mesure 150 mètres.
Épreuve la plus courte du biathlon, le sprint est, comme son nom l’indique, une épreuve de vitesse.
Être bon au tir ne suffit pas pour remporter cette épreuve car certains biathlètes sont tellement rapides sur les skis qu’ils rattrapent aisément leurs tirs manqués en allant très vite sur les tours de pénalités.
Lors de l’épreuve féminine du sprint des Championnats du monde de Nové Město na Moravě (République Tchèque), en 2024, nos Tricolores ont réalisé un magnifique quadruplé sur cette épreuve.
Lors de la poursuite, les athlètes doivent skier 12,5 km chez les hommes et 10 km pour les femmes, sur une boucle de cinq tours. Avec quatre sessions de tir, deux couchés et deux debout, de cinq cibles chacune. Chaque erreur entraîne un tour de pénalité de 150 mètres.
Épreuve bien particulière, elle voit concourir les 60 premiers du sprint, et se déroule traditionnellement au lendemain de l’épreuve de sprint. « C’est donc le vainqueur du sprint qui part en premier, suivi de son dauphin qui s’élance avec un temps de retard équivalent au retard qu’il avait à l’arrivée du sprint et ainsi de suite, dans la limite de quatre minutes de retard », remet le site des Jeux Olympiques.
Course emblématique du biathlon, la mass start est aussi appelée « la course des rois et des reines ». C’est la deuxième épreuve la plus longue, avec 15 km à parcourir pour les hommes et 12,5 km pour les femmes.
La mass start regroupe les 30 meilleurs biathlètes du moment (les 25 premiers du classement général + les cinq meilleurs du week-end) pour un départ groupé.
La course est composée de quatre passages sur le pas de tir, deux couchés et deux debout, avec cinq cibles chacun. Chaque tir manqué entraîne un tour de pénalité sur un anneau de 150 mètres.
Les équipes sont composées de quatre athlètes du même pays qui parcourent tous la même distance, à savoir 7,5 km pour les hommes et 6 km pour les femmes.
Chaque relayeur effectue deux tirs, un couché et un debout, avec cinq cibles à chaque tir. Les biathlètes possèdent trois balles de pioche en cas de tir manqué. À la fin de son passage sur le pas de tir, chaque cible encore intacte entraîne un tour de pénalité de 150 mètres pour le biathlète.
Le relais mixte se compose de quatre athlètes également, deux hommes et deux femmes par pays, qui parcourent tous une distance de 6 km. Les tirs sont les mêmes que pour les relais par genre (avec deux tirs, un couché et un debout).
Le calendrier des épreuves
Et voilà, vous avez les bases pour comprendre les différentes épreuves du biathlon, et suivre au mieux la compétition. Ne vous reste plus qu’à vous renseigner sur le calendrier, pour suivre les épreuves. On vous le glisse juste en dessous :
- Mercredi 12 février, 14 h 30 : relais mixte
- Vendredi 14 février, 15 h 05 : sprint femmes
- Samedi 15 février, 15 h 05 : sprint hommes
- Dimanche 16 février, 12 h 05 : poursuite femmes
- Dimanche 16 février, 15 h 05 : poursuite hommes
- Mardi 18 février, 15 h 05 : individuel femmes
- Mercredi 19 février, 15 h 05 : individuel hommes
- Jeudi 20 février, 16 h 05 : relais mixte single
- Samedi 22 février, 12 h 05 : relais femmes
- Samedi 22 février, 15 h 05 : relais hommes
- Dimanche 23 février, 13 h 45 : mass-start femmes
- Dimanche 23 février, 16 h 05 : mass-start hommes
Bon visionnage !
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