Valentin n’avait que 15 ans quand, un soir de novembre 2023, il tue ses parents avant de mettre le feu à la maison familiale, dans le petit village de Châteauvilain en Isère.
Aujourd’hui âgé de 17 ans, il comparaît, à partir de mardi 11 mars, devant le tribunal pour enfants de Bourgoin-Jallieu.
Un procès à huis clos
Lors de ce procès, prévu à huis clos, son frère, ses deux demi-sœurs, un oncle paternel et sa grand-mère maternelle sont parties civiles. L’adolescent a reconnu lors de l’instruction avoir prémédité son geste.
Pour rappel, dans la nuit du 26 au 27 novembre 2023, Valentin a tué avec une carabine sa mère et son père, puis mis le feu à la maison, avant de prendre la fuite avec la voiture familiale. Les corps des parents seront retrouvés presque entièrement calcinés.
L’adolescent sera interpellé six jours plus tard, à Montpellier.
Une famille sans histoire
Ce double meurtre avait provoqué l’émoi dans le petit village de 800 habitants où la famille vivait sans histoire, dans une ferme.
Valentin habitait la maison avec son père, un ingénieur de 58 ans, ancien conseiller municipal, et sa mère, âgée de 52 ans, qui travaillait à domicile après avoir créé une petite affaire de vannerie et de réparation de fauteuils.
Son frère aîné, âgé de 17 ans au moment des faits, avait quitté le domicile la veille du drame pour rejoindre Lyon, où il étudie.
« Une altération du discernement »
Le procès tentera d’éclairer les raisons du geste de l’adolescent, qui encourt 20 de réclusion criminelle, avec l’excuse de minorité, laquelle implique des sanctions moins sévères pour les moins de 18 ans.
Valentin, tout comme sa mère, avait des problèmes de santé liés à la maladie de Lyme et avait été déscolarisé. Cette maladie peut aussi provoquer des troubles invalidants et douloureux, notamment neurologiques, articulaires et musculaires.
« Il a eu une altération du discernement mais pas une abolition du discernement« , au moment des faits, a déclaré à l’AFP Me Sophie Jonquet, avocate pour la grand-mère de l’accusé. Cette dernière « souhaite une décision juste », pour que tous puissent se reconstruire, y compris l’adolescent, ajoute l’avocate, précisant que sa cliente était très affectée par le drame.
Avec AFP
Source link
