L’antenne de la Française des jeux du Finistère, basée à Plougastel-Daoulas, est l’une des dernières en France à être gérée par un partenaire indépendant : la famille Bidamant, depuis 1971. Stéphane Bidamant a pris la suite de son père en 1995. Le 7 avril 2025, la FDJ reprendra la main.
Le Finistérien de 58 ans remonte le fil de ses souvenirs.
Quel est le plus gros gain que vous avez remis ?
56 millions de francs, soit plus de 8 millions d’euros, en 1997. À l’époque, c’était le troisième plus gros gain versé en France. Aujourd’hui, c’est devenu commun !
En moyenne, nous avons un gagnant toutes les deux semaines qui remporte entre 500 000 et un million d’euros.
Quel est votre meilleur souvenir ?
En 2020, quatre jeunes SDF ont gagné 50 000 euros au Banco. Ils faisaient la manche devant Le Minuit à Brest et une femme, plutôt que de leur donner de l’argent, leur a offert un ticket.
Il y a aussi eu cette jeune femme, il y a 5 ou 6 ans qui avait dessiné un papillon sur son bulletin de pari sportif, elle a remporté 3 millions d’euros !
Le pire ?
Je n’en ai pas, les gens repartent d’ici avec le sourire ! Notre métier est vendeur de rêve. Un gain bouleverse une vie.
Vous endossez le rôle de psychologue ?
Un peu ! Les gens arrivent stressés, déboussolés. Parfois, il faut qu’ils s’assoient, mangent un morceau de sucre. Nous servons de catalyseur d’émotions. Il y a souvent des larmes, peu de gens ne craquent pas.
Pour les grands gagnants, la FDJ a mis en place une cellule psychologique.
Que font les gagnants de leur argent ? Des achats insolites ?
Les gens sont simples. En règle générale, c’est d’abord la maison puis la voiture et les voyages. Après, ils donnent à leurs parents et aux enfants.
Vous jouez ?
Oui, environ 15 euros par semaine. C’est une dépense raisonnable. Je n’ai jamais gagné de grosses sommes, je ne désespère pas !
Si ça vous arrive, vous faites quoi ?
Je pense que je ferai plus de voyages, j’achèterai une maison. Je suis normal, ça me rassure !
Les trois plus gros gains dans le Finistère
• 8 554 936,99 euros à Saint-Renan, le 29 janvier 1997, au Loto.
• 8 000 006 euros à Douarnenez, le 10 octobre 2010, au Loto.
• 5 000 008 euros à Ploudalmézeau, le 23 février 2011, au Loto.
La réception des gagnants représente une infime partie de vos missions.
Oui, 5 % de l’activité. On fait beaucoup d’administratif, de logistique et de formation de détaillants. Nous avons un réseau de 500 partenaires dans le Finistère et 250 dans les Côtes-d’Armor.
Quels sont vos projets ?
Je ne me voyais pas aller à la pêche tous les jours ! J’ai repris la gestion du bar-restaurant La Fabrik dans les ateliers des Capucins. L’établissement fonctionne bien. Il y a encore plein de choses à faire pour le dynamiser.
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