Lundi 10 mars, la Gendarmerie nationale annonçait avoir démantelé quelques jours plus tôt un réseau criminel spécialisé dans le vol de matériel agricole à la suite d’investigations dirigées par la Section de recherche de Toulouse et la brigade de recherche d’Auch. « Le 4 mars 2025, une opération judiciaire d’envergure a été lancée dans les départements de la Vienne et de la Meuse, permettant l’interpellation de trois individus de nationalité roumaine. Lors de la perquisition dans deux box de stockage, 40 équipements agricoles, dont 34 GPS, d’une valeur estimée à 720 000 €, ont été découverts par les gendarmes », indiquait l’institution.
Particulièrement mobile, cette équipe aurait sévi en Vendée, dans l’Yonne et la Seine-et-Marne, mais également dans le Gers ou les Landes, à en croire la découverte par les gendarmes de matériel qui avait été déclaré volé dans ces départements. Hasard du calendrier, alors que ce trio passait ses premières nuits en prison après son placement en détention provisoire, plusieurs agriculteurs du Tarn et de l’Aude étaient à leur tour la cible du même type de vols dans leur exploitation.
Dans le Lauragais audois et la Piège
Mardi 11 mars, la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de l’Aude lançait ainsi un appel en direction des agriculteurs après des vols commis le jour même dans plusieurs communes du bassin chaurien, de la Piège et du Razès.
Ces méfaits ont été enregistrés dans les communes de Saint-Martin-Lalande, Villasavary et Saint-Amans. « Des consoles et antennes de GPS ont été dérobées sur le créneau 12 h – 14 h. Nous vous invitons à redoubler de vigilance », informait le syndicat.
Dans le secteur de Puylaurens et Sorèze
La veille de ces faits, la gendarmerie du Tarn alertait elle aussi d’une « recrudescence des vols de GPS et antennes GPS sur des engins agricoles », rappelant que ce matériel agricole constituait « une cible de choix pour les voleurs ».
Des agriculteurs installés dans le secteur de Sorèze et de Puylaurens ont ainsi eu la désagréable surprise de constater que leurs équipements de guidage par satellite avaient disparu au cours de la nuit du lundi 10 au mardi 11 mars.
Des vols au préjudice important
Au-delà de la perte d’une partie de leurs outils de travail, ces vols se traduisent à chaque fois par des préjudices financiers élevés pour les agriculteurs. Ceux-ci atteignent généralement plusieurs milliers d’euros. Le montant moyen d’un tel équipement avoisine en effet les 5 000 €.
Au moment de communiquer sur son coup de filet opéré au début du mois de mars, la gendarmerie évoquait même un « préjudice de plus d’1,5 million d’euros » pour un total d’une centaine de GPS dérobés.
Comment protéger les exploitations de ces vols ?
Au regard de cette série de vols, la gendarmerie du Tarn invite les exploitants agricoles à adopter plusieurs réflexes pouvant mettre en échec les malfaiteurs. « Dans la mesure du possible, verrouillez et rentrez vos engins agricoles dans des bâtiments fermés et sécurisés la nuit. Fixez la console avec des vis à têtes sécables pour rendre le démontage plus compliqué », recommandent notamment les forces de l’ordre.
Autre préconisation : l’installation de systèmes d’alarme ou de caméras de surveillance dans les fermes. « Pour vous conseiller dans ce domaine la gendarmerie dispose d’un réseau de correspondants sûreté de proximité, vous pouvez faire appel à eux en prenant contact avec votre brigade locale de gendarmerie », rappellent les militaires.
Ce samedi 15 mars, la FDSEA du Tarn annonce d’ailleurs la mise en place d’un achat groupé de caméras de surveillance et de pièges photographiques à destination des agriculteurs. Le syndicat s’est rapproché de deux partenaires pour établir une sélection de matériel adapté. Un bon de commande est accessible au 05 63 48 83 60.
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