Où était donc passé le portable d’une pharmacie du Cotentin ? Jusqu’au 24 septembre 2023, la pharmacie avait son « téléphone rouge », un portable, lien pratique, rapide entre l’espace vente et la réserve, et surtout unique puisque les employés n’étaient pas autorisés à utiliser leur portable personnel sur leur lieu de travail.
Ce 24 septembre, une des employées est dans la réserve, à sélectionner des pochettes de médicaments pour une livraison urgente. En fin de matinée, elle utilise le portable pour régler un problème. Pose déjeuner.
De mauvaises relations
Au retour, pas moyen de mettre la main sur le fameux portable. La pharmacienne, qui n’a pas une bonne relation avec son employée, désigne celle-ci comme l’auteure du larcin.
La preuve : la caméra de surveillance de la réserve la montre en train de travailler le matin là où était censé se trouver le téléphone, invisible d’ailleurs sur les images. Une plainte pour vol est déposée par la pharmacienne.
L’affaire avait été l’objet d’une composition pénale en janvier, dont la décision avait été refusée par l’employée, n’acceptant pas de se reconnaître coupable du vol. Il allait donc y avoir un procès.
Relaxe
Il a eu lieu le 18 mars. On y a appris que l’ambiance dans cette pharmacie n’était pas au top, que l’employée en question avait des relations difficiles avec sa patronne, mais aussi que cette femme était « une femme de devoir, expérimentée et qui travaille avec sérieux ».
À la barre, celle-ci a redit avec calme et détermination qu’elle n’avait pas volé le téléphone rouge. Pour Me Desrues, l’avocate de l’employée, celle-ci a été « victime de l’ambiance délétère qui régnait dans cette pharmacie. » L’avocat de la pharmacienne reconnaissait lui-même qu’« une certaine animosité colorait les faits. »
La décision du tribunal, renvoyée au mardi 1er avril, s’est conclue par la relaxe de l’employée.
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