/ INFO MÉTROPOLITAIN /
Une conductrice de bus de TaM 3M en service, a été menacée avec une arme de poing, ce jeudi, à Montpellier. L’agresseur a été interpellé. La conductrice est en état de choc, d’autant plus qu’elle a déjà été victime de violences physiques au début de ce mois. Récit.
Il était 15h45, ce jeudi 20 mars 2025, quand la salariée de TaM 3M au volant d’un bus de la ligne 15 desservant Odysseum-Les Sabines est arrivée à l’arrêt Sainte-Catherine, dans le quartier Aiguelongue, après avoir desservi les arrêts sur l’avenue de la Justice de Castelnau depuis la station Saint-Lazare, en direction de Saint-Éloi.
À peine le bus était-il immobilisé qu’un individu vêtu entièrement de noir, le visage dissimulé en partie sous une capuche pointait une arme de poing noire dans sa direction depuis l’extérieur. Par mesure de sécurité, la conductrice n’ouvrait pas la porte d’accès avant, d’autant plus qu’elle transportait une quarantaine d’usagers.
Selon nos informations, le suspect s’est alors énervé face à l’attitude de la conductrice du bus refusant de le laisser monter à bord, tentant d’ouvrir la porte. Apeurée, elle a aussitôt redémarrée en ne faisant pas descendre les passagers par mesure de sécurité et de protection, ni faire monter ceux qui attendaient à l’arrêt, où l’agresseur armé était semble t-il esseulé.
Il poursuit le bus sur 200 mètres
L’employée de TaM 3M a appuyé sur le bouton d’urgence qui permet d’alerter le centre de sécurité qui a immédiatement alerté police secours. Avant que des patrouilles de police n’arrivent sur zone, la conductrice qui venait de s’arrêter à un feu rouge 200 mètres après avoir été braquée, a vu arriver dans ses rétroviseurs l’inconnu son arme de poing en main qui courait, donnant des coups de pied dans la porte arrière et dans le pare-choc du véhicule, avant de se diriger vers la porte avant.
Paniquée, la conductrice a alors mis les gaz, en brûlant des feux rouges, semant l’homme armé et faisant descendre les passagers en émoi à l’arrêt Major Flandre. Entre-temps, des patrouilles de police ont convergé sur les lieux et ont localisé, puis interpellé sans incident le jeune braqueur, toujours en possession de cette arme de poing noire qui s’est révélée être un pistolet factice. Mais dans toutes les affaires de ce genre, il est impossible aux victimes qui ont le bout d’un canon d’une arme à feu pointées vers elles de savoir s’il s’agit d’une vraie, chargée ou non ou d’une réplique.
Déjà frappée le 3 mars
L’employée de TaM 3M a formellement identifiée l’auteur présumé et l’arme de poing saisie sur lui, au commissariat central où il est en garde à vue et où elle a déposé plainte, jeudi soir.
Cette agression est la deuxième en quelques semaines subie par la victime : en effet, le 3 mars dernier alors qu’elle conduisait le bus de la ligne 17 entre Gare Saint-Roch et Les Bouisses, elle a été copieusement insulté, avant de la pousser violemment vers l’arrière, tout en filmant la scène.
L’agresseur n’a pas été arrêté depuis, une enquête est en cours au Service local de police judiciaire -Slpj. C’est un nouveau traumatisme en quelques jours pour cette conductrice de bus moralement épuisée au travail, comme dans sa vie personnelle.
L’agresseur présumé, un Montpelliérain âgé d’une vingtaine d’années, sera déféré au parquet de Montpellier, ce vendredi après-midi pour être jugé dans la foulée à l’audience des comparutions immédiates du tribunal correctionnel, à moins que son avocat demande un report du procès.
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