Ce jeudi 13 février, les membres de L’Agora ont symboliquement inauguré une 32e commune au sein de la métropole de Montpellier : Lez-Béton. Une action qui vise à dénoncer le PLUI proposé par la collectivité et lancer leur convention citoyenne métropolitaine en perspective des municipales.
Un collectif d’associations
« Lez-Béton, c’est un nom assez parlant » s’amuse François Masselot devant l’Hôtel de Métropole. Avant la tenue du conseil, avec les autres membres de l’Agora ils ont symboliquement inauguré cette 32e commune afin d’illustrer les dérives de la collectivité en matière d’urbanisme. « Le projet de PLUI vise une augmentation de 30 000 habitants dont 8 000 à Lattes ce qui est la taille d’une commune. Ce PLUI conduit aussi à artificialiser 750 hectares de terre, ce que l’on trouve excessif » détaille le président de l’association Trait d’Union de Clapiers et conseiller municipal.
L’Agora s’est constituée autour de plusieurs associations comme la sienne disséminées dans plusieurs communes comme Clapiers, Saint-Jean-de-Védas, Juvignac, Lattes, Lavérune, Fabrègues, Grabels et Pignan. À l’instar de celle de Stéphane Herb qui explique : « On a créé Latt’Agora pour faire émerger une force citoyenne apartisane avec des personnes qui en ont marre des projets décidés entre quelques-uns et ainsi redonner ses lettres de noblesse aux mots politiques et démocratie participative. C’est un modèle que nous avons voulu dupliquer à l’ensemble de la métropole en dehors de Montpellier »
Objectif municipales
Le collectif plaide également pour une révision de la gouvernance métropolitaine. « Il faut que l’équipe des socialistes qui est au pouvoir depuis 50 ans passe la main » souligne François Masselot en poursuivant : « Il n’est pas obligatoire que le maire de Montpellier soit le président de la métropole ». C’est notamment pour porter cette réflexion que le collectif lance sa convention citoyenne métropolitaine. « Il y a un déséquilibre. Cette convention part des communes périphériques, sans la ville centre, pour prendre plus de poids dans le débat public en prévision des élections municipales. On appelle tous les citoyens à se mobiliser pour prendre leur destin en main afin de faire émerger l’expression des besoins et des souhaits des citoyens pour leur futur et ne pas le déléguer par un bulletin de vote tous les six ans » invite le Clapiérois.
Quant aux intentions électorales du collectif, Stéphane Herb explique : « Il faut que les métropolitains se mettent autour d’une table et décident de ce que doit être la métropole dans les prochaines décennies. L’idée est de constituer un programme citoyen pour la métropole et d’unir ces forces qui oeuvrent depuis des années à leur échelle sur leur commune ». Le moment venu, chacune des associations pourra alors monter des listes citoyennes incluant les problématiques locales ou soumettre le programme à des candidats. Et laisser la bataille pour Montpellier aux partis.
Source link
