Par Dominique Cresson
« Il y a quelques années, on se battait pour les droits des femmes, entame Réza Salami, adjoint au maire de Brest chargé de la Culture. Force est de constater que nous sommes des êtres humains un peu conçus philosophiquement de manière binaire depuis la nuit des temps. »
Ces questions autour de « Monsieur et Madame » ont évolué. « Le festival Machin Machine (qui propose un nouveau rendez-vous au Mac Orlan vendredi 14 mars 2025) n’échappe pas à ces réflexions. » Réza Salami se dit heureux de « constater que la culture n’est pas uniquement là pour divertir les gens, mais participe à faire évoluer les sociétés ».
Rendre visible les identités queer
Cette nouvelle édition en est un exemple probant. Sensibiliser sur les droits et les luttes en cours pour l’égalité et rendre visible les identités queer est un enjeu fort. C’est Virginie Salmon, la directrice du Mac Orlan, actuellement en arrêt maladie, qui a eu cette idée. « Nous avons décidé d’y aller à fond, sereinement, dans un lieu accueillant et une ambiance festive », s’enthousiasme Clémence Déniel, en charge de la communication.
Les différents espaces du Mac Orlan vont donc se transformer en terrains créatifs à l’occasion de ce Machin.e Machin.e.X inédit. Propositions artistiques, concerts, théâtre, dragshow, conférences, performances, ateliers. Et quand on dit tous les espaces, ça comprend également les loges et les toilettes où les festivaliers pourront participer à un KaraoQueer, se faire maquiller et coiffer à la manière des drag-queens, et même écouter des podcasts.
Le programme est dense et suffisamment large pour satisfaire toutes les sensibilités.
Un hall décoré
En début de soirée, dès 18 h, seront projetés dans la grande salle, deux films, dont un de Patricia Allio, Brûler pour briller, une fable queer médiévale. Cette projection sera suivie d’un show drag des Orféli.ne.s pour terminer sur une performance de Bonni.e & Suzy, J’ai tout mon amour à donner.
Vous aimez le rose, les plumes, les paillettes ? Vous allez adorer la décoration du hall. Des pancartes issues des manifestations pour les droits LGBTQIA + compléteront cette mise en espace que l’on doit au scénographe Isaac Gaboriau.
Dans le hall également, une friperie, un stand de prévention des risques et un autre de médiation des violences sexistes et sexuelles tenu par Nous Toutes. Le tout avec les DJ sets de Dj Dodo et de Cinae de l’asso Philomène.
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