« Je préfère garder le silence. » Vendredi 28 mars 2025, un homme de 26 ans a comparu au tribunal de Quimper (Finistère) pour des violences sur fond de trafic de stupéfiants.
Elles ont eu lieu dans la nuit de mardi 25 à mercredi 26 mars dans un immeuble, rue de Île de Man, près de la mairie annexe de Penhars.
La victime, un homme sous curatelle renforcée, est hébergé par une femme qui « est clairement une nourrice », a précisé la présidente. Autrement dit, son logement sert à stocker de la drogue.
10000 euros de drogue
Vers 22h, la victime ouvre la porte à « un individu cagoulé ». Ce dernier en repart avec « un sac contenant 2 kilos d’herbe de cannabis« . Valeur estimée de cette marchandise : « environ 10000 euros ».
Le prévenu a nié être l’auteur de violences. À la barre du tribunal, la victime a cependant confirmé que son agresseur se trouvait bien dans le box. L’homme a reçu des coups au visage et aurait été frappé avec un manche à balai.
Un médecin lui a prescrit un jour d’incapacité totale de travail. « Ils se sont fait carotte ; c’est pour ça qu’ils vous ont frappé », a résumé l’un des assesseurs du tribunal.
Monsieur a été passé à tabac parce qu’il a seulement ouvert une porte. Les violences étaient complètement gratuites.
Présence d’un mineur
Ce soir des faits, le prévenu était accompagné d’un mineur. Tous les deux ont été interpellés dans les parties communes de l’immeuble. Ils étaient cachés dans un local à balais. « On fumait juste une cigarette mais nous sommes défavorablement connus des services de police. Quand ils sont arrivés, ils nous ont directement embarqués », a soutenu le prévenu.
Il a quatre mentions au casier pour des violences, outrage et trafic de stupéfiants. Il est sans emploi.
Aujourd’hui, il n’a pas compris qu’une condamnation est un avertissement, et qu’il est temps de réagir.
« Au regard de sa personnalité et de son absence d’efforts », elle avait requis un an de prison ferme, avec maintien en détention.
Au-delà des réquisitions du parquet
La défense s’y est opposée en remettant en cause la version de la partie civile. « A-t-il subi une ou deux agressions ? Et par combien de personnes ? Un coup, c’est deux ; un coup, c’est trois. Par ailleurs, un balai a-t-il vraiment employé ? »
Le tribunal a balayé ces observations. Il est même allé au-delà des réquisitions. Le jeune homme a écopé de 15 mois d’emprisonnement ferme. Il est parti en détention après son procès.
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