Le 28 mars 2025, un homme de 51 ans originaire de Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime) a comparu devant le tribunal correctionnel de Dieppe, pour des faits de harcèlement sexuel par utilisation d’un service de communication en ligne ou d’un support numérique.
Les faits, survenus courant 2024, concernent des échanges en ligne à caractère sexuel ou sexiste, non désirés par la victime.
Une relation virtuelle qui dérape
Tout commence lors d’une soirée, où l’homme fait la connaissance de la fille d’un ami. Âgée de 19 ans, la jeune femme sympathise avec lui et accepte de rester en contact via messagerie instantanée.
Si les échanges sont d’abord cordiaux, l’homme confesse avoir rapidement développé une attirance pour elle, allant jusqu’à lui proposer des cadeaux dont un téléphone portable.
Les messages prennent alors une tournure plus intime. Mais lorsque la jeune femme met un terme à ces conversations, l’homme insiste lourdement. Un comportement insistant qui conduit la jeune femme à déposer plainte.
Un passé judiciaire défavorable
Le prévenu n’en est pas à sa première affaire. Déjà condamné en 2010 pour agression sexuelle puis en 2021 pour violences sur mineur, son casier judiciaire pèse dans la balance.
Toutefois, une expertise psychiatrique écarte toute pathologie mentale ou dangerosité.
À la barre, l’homme affirme avoir pris conscience de ses actes, et avoir par exemple cessé toute consommation d’alcool. « Il m’arrivait régulièrement de boire une demi-bouteille de whisky par jour. Aujourd’hui c’est terminé. Je me suis même remis au sport, et je ne veux qu’une chose : vivre tranquillement. »
La justice tranche
La procureur reconnaît que la jeune femme a pu adopter une attitude ambiguë au début de la relation : « C’est sûr, cette jeune fille a été un moment dans la provocation. Ce qui l’intéressait, c’était d’avoir son téléphone. Mais le prévenu doit comprendre que ce n’est pas parce qu’il y a eu à un moment des échanges, même à caractère sexuel, que ça peut durer dans le temps si l’autre personne ne le souhaite pas. Il faut respecter les choix de chacun. »
Elle requiert six mois de prison, assortis d’un sursis probatoire de deux ans avec interdiction de contact et obligation de soin.
L’avocat du prévenu, Me Diallo, insiste sur la maladresse de son client, davantage que sur une réelle volonté de nuire.
Le tribunal l’entend mais, pour s’assurer que le prévenu ne recommencera pas, prononce une peine de deux mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans.
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