La volonté d’un grand prix de formule 1, à tout prix. Une enquête est menée par le parquet de Marseille depuis 2023 au sujet des agissements du groupement d’intérêt public chargé de la gestion du Grand Prix de France au Castellet, dans le Var.
Ce groupement, depuis dissous, était présidé par le maire de Nice Christian Estrosi. Selon nos confrères de Mediapart, une étude a été demandée pour vérifier la viabilité d’un grand prix de formule 1 à Nice « sans que les administrateurs [de la structure] en soient informés », en 2022.
Un contrat repéré par la chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui est évalué à 550 000 dollars, soit plus de 520 000 euros.
Une dette de 35 millions d’euros
La volonté d’accueillir des formules 1 dans les rues de Nice est régulièrement avancée par Christian Estrosi, comme actu Nice le rapportait en mai 2024. C’est dans cette optique que cette étude a été demandée dès 2022.
Dans ce rapport de la Cour des comptes, on apprend que le groupement d’intérêt public a réglé cette facture conséquente en deux fois. Le premier versement de 275 000 euros a été effectué, tandis que le second n’a jamais été honoré.
Le projet baptisé « The Riviera Project » a été confié à la Formula One World (FOW). Face au non-paiement de la seconde moitié de la facture, FOW a effectué une mise en demeure à l’encontre du groupement d’intérêt public présidé par Christian Estrosi, le 31 août 2023.
La structure qui gérait donc les divers projets d’un grand prix en France a multiplié les dépenses, portant la dette actuelle à 34,5 millions d’euros.
Christian Estrosi répond
Sollicité par nos confrères, le maire de Nice a répondu par la voix de son avocat, Olivier Baratelli, qui s’est contenté de souligner que « le rapport d’observations provisoires [de la CCR] est un rapport confidentiel qui ne peut en aucun cas être diffusé avant le rapport définitif ».
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