Une fusillade a mis en émoi le secteur de la Tour Saint-Martin dans la cité éponyme à Montpellier : des coups de feu ont retenti dans la nuit de ce vendredi 28 février à ce samedi 1er mars 2025, avant que le tireur ne frappe le conducteur d’une voiture, qui était accompagné de sa mère et de sa fille et qui était visé par cette tentative d’homicide volontaire.
C’est d’ailleurs celui qui a échappé miraculeusement aux tirs d’un individu embusqué – ou situé dans un étage d’une résidence – qui s’est directement rendu en voiture au commissariat central pour d’abord mettre à l’abri sa famille, effrayée et ensuite révéler les faits, en expliquant qu’ils venaient de se faire tirer dessus dans le quartier Saint-Martin, au niveau des rues Jean Vachet et du Grau, à proximité d’une épicerie de nuit. Puis, alors qu’il avait immobilisé son véhicule pour tenter de comprendre pourquoi on leur tirait dessus et d’où venaient les coups de feu, ils ont vu surgir en courant un individu qui lui a porté des coups de poing au visage, avant de s’enfuir.
Était ce le tireur ? Était ce un complice ? La victime n’a pas pu voir si son agresseur, qu’il ne peut pas identifier, était armé ou non. Les trois occupants de la voiture s’en sont sortis miraculeusement indemnes, mais les premières constatations ont confirmé la présence d’impacts de balles sur la carrosserie.
Douilles au sol
Samedi matin, les enquêteurs de la direction interdépartementale de la police nationale -DIPN 34- qui avaient commencé les investigations ont été dessaisis par le procureur de la République au profit de la Division de la criminalité organisée et spécialisée -DCOS- du Service interdépartemental de la police judiciaire -Sipj- de Montpellier.
Des enquêteurs de la PJ et des agents de la police technique et scientifique de l’Identité judiciaire de permanence, qui ont effectué des constatations matérielles au niveau de la Tour Saint-Martin, samedi jusqu’en fin de matinée, ont découvert des douilles au sol qui ont été placées sous scellé.
Point de deal
Aucun lien n’est établi au stade actuel de l’enquête avec un épisode de la guerre du narcotrafic, mais cette nouvelle fusillade après des mois d’accalmie semble-t-il, s’est déroulée à proximité d’un des points de deal de la cité Saint-Martin, où le préfet de l’Hérault avait supervisé une des premières opérations « Places nettes », désormais remplacées par le PDARPQ, le Plan départemental d’action et de la restauration de la police du quotidien, lancé ces derniers jours à Montpellier. Une affaire curieuse : règlement de compte sous la forme d’un avertissement, différend d’ordre privé ou professionnel ou familial ? Mystère.
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