Dimanche 9 février 2025 en fin de matinée, des milliers de personnes étaient massées sur les quais des Sables-d’Olonne pour accueillir Violette Dorange. À 23 ans, la navigatrice a bouclé son premier Vendée Globe, en 90 jours. La benjamine de la course se hisse à la 25e place et décroche le premier prix du public. La skippeuse a gagné les cœurs des Français.
« C’est fou, on a l’impression qu’on vit un conte de fées, c’est assez surréaliste », confie David Lupion, joint au téléphone ce mardi depuis la Vendée. Le trentenaire, installé à Brest, fait partie de l’équipe de communication de Violette Dorange. « Même dans nos plus grandes espérances, on n’avait pas imaginé une telle visibilité ! »
« J’essaie de me fondre derrière elle »
David Lupion, influenceur brestois, a rejoint l’aventure en août 2023 lorsque la navigatrice a acquis l’ancien bateau du Finistérien Jean Le Cam. Au sein de la petite team com’, composée de trois personnes, il coordonne les réseaux sociaux de la navigatrice. « Je la conseille, je lui donne des astuces », souligne le spécialiste. Quand elle est en mer, c’est lui qui prend la main : « J’essaie de me fondre derrière elle. »
Violette nous envoie les textes, les photos et je les mets en ligne. Je ne suis que le relais ».
Des chiffres stratosphériques
Violette Dorange est la révélation de ce Vendée Globe, devenue en quelques mois un véritable phénomène. Ses réseaux ont explosé. Avant le départ, son compte Instagram comptait 60 000 abonnés, il atteint aujourd’hui les 620 000. « Les chiffres sont stratosphériques. C’est incroyable, il n’y a plus de limites », s’exalte David Lupion, dont le sourire se devine à travers le combiné.
Un engouement qui s’explique par la personnalité de la sportive : « Elle est solaire, inspirante et elle parle aux gens », décrit David Lupion. C’est aussi l’une des raisons de cette Violette Mania : l’émotion. Sur ses réseaux, elle partage ses questionnements, ses peurs et joies.
On ne parle pas de technicité mais d’aventure, du quotidien, de ce qu’elle ressent. 95 % des abonnés ne sont pas des voileux.
David Lupion n’est lui-même pas un expert et il le revendique : « Ce que j’aime, c’est raconter des histoires et celle-là, elle est trop belle ». Et Violette Dorange ne compte pas s’arrêter là, prête pour un deuxième Vendée Globe. « Il y a encore plein de belles histoires à raconter », s’enthousiasme David Lupion avant de raccrocher. Le Brestois s’apprête à prendre la route vers Paris où un marathon médiatique les attend. « Toutes les télés veulent Violette ! »
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