Tout est allé très vite pour Éva Zokou. Cette dernière a débuté le volley, il y a seulement un an et demi !
Et aujourd’hui, la joueuse qui fait partie du Pôle Espoirs féminin de Sablé-sur-Sarthe est sélectionnée pour participer, avec l’équipe de France U16, aux matchs de qualifications pour le championnat d’Europe qui auront lieu fin avril.
Rapidement repérée
Après avoir pratiqué la gymnastique plus jeune, la jeune femme qui mesure 1,88 m a commencé le volley dans le club d’Hérouville-Saint-Clair, au nord de Caen (Calvados), commune d’où elle est originaire.
L’adolescente a pris goût à ce sport en regardant des matchs à la télévision et sur internet. « C’est un sport qui est fait pour les personnes de grande taille. Cela m’a donné envie d’essayer », confie-t-elle.
Ses performances ne passent pas longtemps inaperçues. Celle qui évolue au poste de centrale est sélectionnée par la Ligue de Normandie pour disputer une compétition face à d’autres régions.
C’est lors de ce tournoi qu’elle retient l’attention d’un responsable de la détection de la Fédération. C’est à ce moment qu’elle rencontre Philippe Delaune, l’entraîneur et le responsable du Pôle féminin de Sablé-sur-Sarthe qui accueille 14 joueuses (de la 4e à la seconde).
Elle a remporté un tournoi avec l’équipe de France
Éva décide de rejoindre Sablé et devient interne au collège Pierre Reverdy en septembre 2024. Avant même de faire sa rentrée en troisième, elle participe en août à un stage de détection.
Au fil des stages, elle gagne sa place pour intégrer l’équipe de France et revêt pour la première fois le maillot des Bleus lors d’un match amical face à la Pologne.
Pendant les vacances de Noël, la sportive de 15 ans a disputé un tournoi international avec l’équipe de France, à Messine, en Sicile (Italie). « Nous avons joué contre l’Espagne, l’Italie et la Finlande », retrace la volleyeuse. Grâce à trois victoires en trois sets, les Bleues remportent le tournoi.
Bientôt les championnats d’Europe ?
La centrale est à nouveau sélectionnée pour participer aux qualifications du championnat d’Europe, fin avril. Si tout se passe comme prévu, elle pourrait disputer le championnat d’Europe avec les Bleues durant l’été à Tirana (Albanie) et Pristina (Kosovo).
La taille est quelque chose de primordial mais ça ne fait pas tout. Éva a de grandes qualités. Malgré sa grande taille, elle est motrice, elle change beaucoup, elle est capable de se transformer. Et puis, elle est très à l’écoute.
Une importante marge de progression
Pour l’entraîneur au pôle depuis sa création, il y a 25 ans, le fait qu’aujourd’hui « Éva n’ait que peu de volley, cela ne pose aucun problème. Elle n’est pas encore très technique, mais c’est ce qu’il y a de plus facile à travailler ». Vous l’aurez compris Éva possède une énorme marge de progression.
16 heures d’entraînement par semaine
Depuis qu’elle est arrivée au Pôle, Éva s’entraîne environ 16 heures par semaine. Sans compter les matchs le week-end avec son club de Carpiquet (Calvados), dans lequel elle fait partie du groupe de Nationale 2.
Les journées sont très rythmées entre les cours et les deux entraînements quotidiens. Sans oublier, l’étude, le soir.
Double projet scolaire et sportif
Cette ascension rapide ne semble pas perturber Éva. Elle ne se fixe d’ailleurs pas aujourd’hui l’objectif de devenir joueuse professionnelle. L’adolescente semble simplement déterminée à pratiquer sa passion. Plus tard, elle aimerait devenir décoratrice d’intérieure.
« Une jeune fille peut venir au Pôle en gardant son double projet scolaire et sportif. Nous sommes très attachés à la réussite scolaire », insiste Philippe Delaune qui se montre vigilant pour que les joueuses du pôle ne soient pas débordées par la partie sportive.
« Nous sommes là pour les accompagner pour qu’ils puissent réussir »
« Que ce soit dans les sections sportives ou pour les classes à horaires aménagés musique, nous sommes là pour les accompagner pour qu’ils puissent réussir. C’est bien qu’il y ait des élèves qui puissent éclore et aller vers le haut niveau », confie de son côté Eric Sailleau, le principal du collège Reverdy.
À la sortie du Pôle, les joueuses sont susceptibles d’intégrer le Pôle France ou peuvent être recrutées par des clubs professionnels.
« Notre rôle c’est de fournir l’équipe de France »
À noter qu’Éva n’est pas la seule du pôle à évoluer en équipe de France U16. On y retrouve Elisa Orhan (libéro) qui est scolarisée au lycée Elizé en classe de seconde et joue dans la même équipe qu’Éva.
Melissandre Figaro (réceptionneuse-attaquante) passée par le pôle de Sablé et désormais au pôle Châtenay-Malabry (région parisienne), évolue également au sein de la sélection U16.
Cela fait donc « trois joueuses sur douze issues du pôle ». « On est plutôt fier de ça. Car notre rôle nous en tant que pôle c’est de fournir l’équipe de France », note Philippe Delaune.
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