C’était l’année dernière, en 2024, à peu près à la même époque. La période des vœux, ceux que l’on souhaite à chacun pour passer une bonne année et, surtout conserver une bonne santé. Mais ce n’était pas la meilleure année du maire de Dinan (Côtes-d’Armor), Didier Lechien, qui annonçait alors souffrir d’un cancer et devoir s’absenter quelque temps.
Recul
Après l’heure des soins et du repos est venue celle du retour, progressif, au travail même si l’élu a toujours gardé un œil sur les « affaires » dinannaises.
Rétabli depuis plusieurs mois, Didier Lechien regarde sereinement le futur.
S’il semble avoir du mal à l’imaginer sans le bourdonnement de la gestion quotidienne de sa ville, ses problèmes personnels et certaines évolutions sociétales lui font prendre du recul.
De fait, lorsqu’on l’interroge sur ses intentions pour les prochaines élections municipales, en mars 2026, le maire se montre incertain.
Ma décision définitive n’est pas prise mais elle interviendra avant la fin de l’année. Ce n’est pas le temps de la campagne municipale. Nous avons encore des dossiers à mener, c’est une année de réalisations, d’accomplissement.
Voici pour le côté pile, « passionnant », du mandat de maire pour lequel Didier Lechien se voue depuis 2014.
Pas de tout repos
Mais, du côté face, l’élu remarque « les attentes très fortes des concitoyens et des responsabilités, y compris personnelles, considérables », qui pourraient faire pencher la balance du côté du renoncement.
Tout comme les tempêtes sociétales traversées, « la crise sanitaire, économique avec l’inflation, les problèmes au niveau local, les réseaux sociaux dont on est parfois la cible », qui ont bousculé la fonction de maire au XXIe siècle.
« Ce n’est pas un mandat de tout repos, même si on est volontaire. » D’où la nécessaire, et longue réflexion, qu’il s’impose.
Mais si Didier Lechien renonçait au mandat municipal, il l’assure, ce n’est pas pour exercer des responsabilités politiques ailleurs.
Pour autant, à l’heure du bilan reviendront, sans doute, les sirènes de la fierté d’avoir porté la ville sur les firmaments de la communication positive.
Une ville unique
Tellement convaincu par la richesse et la beauté de sa ville, « une ville unique », Didier Lechien a, sans doute, été le meilleur ‘vendeur’ de Dinan à l’extérieur d’où il reçoit aujourd’hui de nombreux témoignages, « des collègues maires ou des personnalités, comme le réalisateur Patrice Leconte, qui ne connaissaient pas Dinan et sont surpris par la qualité de vie ».
Et d’appuyer, comme souvent, sur « la belle image » dont bénéficie aujourd’hui Dinan et de louer son dynamisme « associatif, culturel, social, commercial », dont il se veut le chef d’orchestre à travers différentes politiques mises en place depuis plusieurs années. Et rares sont les musiques dissonantes dans la partition construite, le maire bénéficiant d’un soutien assumé dans son équipe municipale.
2025 sera donc une dernière année de réalisations avant l’heure du choix.
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