La chambre d’instruction de la cour d’appel de Rennes (Ille-et-Vilaine) a pris la décision, vendredi 28 mars 2025, de maintenir en détention provisoire un sexagénaire.
Celui-ci est poursuivi pour le meurtre de son gendre de son frère après l’avoir tué d’une balle dans le dos le 26 septembre 2023 à Loudéac (Côtes-d’Armor).
Blessé par balle
Le 14 septembre 2023, un homme de 42 ans s’était en effet présenté dans une entreprise de la zone de Ker d’Hervé, blessé par balle.
Une enquête pour tentative de meurtre avait été ouverte le lendemain, avant que le quadragénaire ne décède, une dizaine de jours plus tard, des suites d’une septicémie provoquée par ses blessures.
Le père de la compagne de la victime, Antoine*, et son frère, avaient alors été interpellés le jour même du décès, après un contrôle routier près de Lorient (Morbihan) au cours duquel ils avaient « tenté de prendre la fuite ».
Ils avaient été dénoncés par la victime avant son décès.
Sur fond de violences conjugales
Sur le fond, il s’agirait d’une affaire familiale. La conjointe de l’homme décédé aurait contacté son père après des violences subies.
Antoine s’était donc rendu avec son frère sur le camp des gens du voyage où vivait sa fille pour atteler les caravanes à leurs fourgons et pour s’expliquer à l’occasion avec son gendre.
Élevé dans un milieu où « les violences sont acceptées », le patriarche avait sorti sa serpette, exprimant une « volonté d’en découdre et de lui rendre la pareille » a-t-il été dit à l’audience.
Antoine avait, au demeurant, déjà été condamné en 2022 pour avoir exercé des violences sur un autre de ses gendres, qui avait lui aussi frappé sa femme…
Le frère du père avait prit un pistolet et tiré alors que le quadragénaire prenait la fuite « à travers la fenêtre » de sa caravane.
Deux plaies sur trois suturées
Du point de vue de la défense du père, la qualification de tentative de meurtre n’est « pas adaptée ». Seul le frère de son client a pris la décision de tirer sur le gendre.
De plus, la mort du quadragénaire est due avant tout, selon l’avocat du père, à une « erreur chirurgicale » : seules deux des trois « perforations » avaient été « suturées » par les médecins, ce qui avait amené à l’infection de la troisième plaie.
Il reste en prison
Pour le moment, le père reste en détention.
La chambre d’instruction de la cour d’appel de Rennes confirme ainsi, vendredi 28 mars 2025, la décision prise le 13 mars 2025 par le juge de la liberté et de la détention (JLD) de prolonger la détention provisoire.
NT – PressPepper
*les prénoms ont été changés
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