Le judo coule dans ses veines. À 16 ans, Thibault Bardin vient de marquer l’histoire du club de judo d’Acquigny (Eure) en décrochant la première médaille nationale de son existence. En montant sur la troisième marche du podium des championnats de France cadets le week-end du 1er et 2 mars à Villebon-sur-Yvette (Essonne). Un exploit qui lui permet de concrétiser un objectif qu’il préparait depuis deux ans.
« Depuis mes 6 ans, j’ai toujours été à Acquigny Judo. Il n’y a jamais eu de changement de club. Quand j’ai fait mes premiers championnats de France 1re Division et que je suis sorti au premier combat, c’est devenu un objectif de décrocher une médaille nationale », explique le jeune champion. Une détermination qui l’a conduit à se hisser au plus haut niveau, en se classant notamment deuxième Français de sa catégorie. En 2024, il a également défendu les couleurs de l’équipe de France lors de l’European cup en République tchèque.
« Je me suis entraîné dur »
Cette médaille vient récompenser les efforts réalisés par le jeune eurois qui a mis les bouchées doubles à l’entraînement tout au long de la saison.
Je me suis entraîné dur. Mon objectif était de finir premier. Malheureusement, c’est le judo, on ne peut pas toujours gagner. Mais j’ai su aller chercher cette médaille.
S’il visait le plus précieux des métaux, ce résultat reste un véritable exploit pour le jeune espoir de l’Acquigny judo qui compte 160 adhérents. Contrairement à de nombreux judokas de son niveau, Thibault n’a pas intégré de structure sport-études préférant poursuivre son parcours au sein de son club de toujours. « Il voulait rester dans son club, ça lui tenait à cœur. Aujourd’hui il arrive à un niveau où il va falloir penser à la suite », confirme sa maman.
Fidèle à l’Acquigny judo
Un changement d’horizon n’est pourtant pas à l’ordre du jour pour le jeune espoir du club qui espère décrocher de nouvelles médailles avec l’Acquigny judo dans les années à venir. « Souvent, on change de club parce qu’il nous manque quelque chose. Moi, je n’ai jamais manqué de rien. Mes partenaires d’entraînement sont de très bon niveau. J’ai pu m’entraîner avec des adultes, donc je n’ai jamais ressenti le besoin d’aller ailleurs », insiste-t-il.
Thibault Bardin s’entraîne au rythme de quatre séances par semaine avec l’ambition de marcher un jour dans les pas de son idole Teddy Riner.
Depuis tout petit, j’ai toujours rêvé d’être champion du monde. À chaque entraînement, j’y repense et ça me motive encore plus !
Pour atteindre ses objectifs, et pourquoi briller à son tour sur les tatamis olympiques, Thibault Bardin peut compter sur le soutien des dirigeants du club et de son entraîneur Christophe Daniel. C’est ce dernier qui a su déceler son potentiel et l’aider à franchir les étapes depuis son plus jeune âge.
Il s’est donné les moyens d’y arriver. Il est tellement assidu et a tellement envie de faire plaisir à son club qu’il ne cesse de progresser.
« Aller encore plus haut ! »
Cette première médaille nationale marque sans doute le début d’une belle carrière. Avec une motivation intacte et des objectifs toujours plus élevés, Thibault Bardin a déjà les yeux tournés vers l’avenir. « Cette médaille, c’est une étape. Maintenant, je veux aller encore plus haut ! », indique le jeune champion qui n’en oublie pas pour autant les études afin d’assurer son avenir. En parallèle du judo, il prépare son bac au lycée des Fontenelles de Louviers. « C’est très difficile de gagner sa vie en faisant du judo, même au plus haut niveau. Et tout peut s’arrêter en cas de blessure. C’est très important d’assurer ses arrières en continuant les études pour espérer avoir un bon boulot », conclut Thibault Bardin avec lucidité.
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