Six jeunes adultes, âgés aujourd’hui de 19 à 22 ans, qui avaient pris part une scène ultra-violente en mai 2023 près du bar L’Indigo, à Pornic (Loire-Atlantique), ont été rejugés ce vendredi 21 mars 2025 par la cour d’appel de Rennes à la demande du parquet, insatisfait des peines prononcées en première instance.
Pour rappel, dans cette affaire, un des prévenus avait alerté son ami le 17 mai 2023, vers 23 h, que quatre jeunes hommes étaient en train de « crever le pneu de sa voiture » : ils étaient sortis du bar L’Indigo pour s’en prendre à ce qu’ils croyaient être la voiture de son ex-petite amie enceinte.
Aspergés de gaz lacrymogène
Cette méprise avait alors rapidement dégénéré : « une quinzaine de jeunes » s’étaient échangé des « coups de matraques », des « coups de couteau », des « coups à mains nues » et des « coups de bouteille ». Un mineur avait même « gazé tout le monde » avec une bombe lacrymogène.
Lors de cette première altercation, une des victimes s’en était sortie avec « un hématome derrière l’oreille » et « un œdème et une contracture du trapèze gauche », lui valant deux jours d’ITT.
Pour deux des victimes, les violences avaient repris de plus belle dans un second temps : les gendarmes avaient été appelés un quart d’heure plus tard pour intervenir quelques centaines de mètre plus loin, au niveau du rond-point du Mc Donalds. Un d’entre eux avait en effet été retrouvé par sa petite amie « laissé pour mort dans un fossé ».
Ils voulaient juste se faire « rembourser le pneu »
« Grièvement blessé », il avait été admis aux urgences de Saint-Nazaire pour diverses « lésions » et « hématomes » sur son torse, ses bras et ses jambes. Lui et son ami avaient en fait été séparés dans leur fuite, et le second avait raconté avoir été « poursuivi par une voiture » qui avait essayé de lui « rouler dessus à quatre reprises » avant qu’il ne bifurque dans un chemin…
Le chauffeur de la voiture et ses deux passagers avaient reconnu avoir suivi l’ami pour lui demander de « rembourser le pneu » crevé, mais le conducteur avait nié avoir tenté de le percuter : il voulait juste « se mettre à sa hauteur »… Et s’ils ont « vu » la victime dans le fossé, ils ne sont pas les « auteurs » des violences.
« On va te tuer »
« On va te tuer » et « On va te mettre dans un coffre », auraient pourtant crié les « sept à huit individus » lancés à sa poursuite avec « des battes de base-ball » et « des barres de fer », selon l’ami. Un « troisième groupe » se serait en fait ajouté à leur altercation initiale, a expliqué le principal prévenu.
En première instance, en août 2023 à Saint-Nazaire, ce dernier avait écopé de six mois de bracelet électronique et douze mois de prison avec sursis. Son ami avait lui écopé de douze mois de prison avec sursis simple, tout comme un troisième protagoniste du dossier. Les trois autres avaient été intégralement relaxés.
Verdict dans les prochaines semaines
Devant la cour d’appel de Rennes, le parquet général a requis des peines allant de quatre mois de prison avec sursis à douze mois de prison ferme, avec interdictions de porter une arme et de revenir à L’Indigo. Les juges rendront leur arrêt dans les prochaines semaines.
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