Séquestration et extorsion d’une famille à Honfleur : quatre hommes en détention

Titulaires d’un casier judiciaire allant de 4 à 18 mentions, trois hommes de 32 à 45 ans suspectés d’avoir extorqué et séquestré un couple et leur fils de 13 ans à Honfleur (Calvados) ont été présentés au tribunal en comparution immédiate lundi 31 mars 2025.

Comme la loi les autorise, ils ont demandé un délai pour préparer leur défense. Ils seront jugés le 19 mai prochain, de même que le quatrième mis en cause (34 ans) soupçonné de recel. Ce dernier, dont le casier judiciaire compte 5 mentions, avait été jugé en 2009 pour séquestration par le tribunal pour enfants. Il avait alors été condamné à 48 mois de prison dont 33 avec sursis.

Gants, cagoules et révolver

Le 16 août 2024 à 3 h 30 du matin, un couple de Honfleur et leur fils sont surpris dans leur sommeil par un groupe d’hommes, dont l’un est armé d’un révolver. Portant des gants et une cagoule, ils leur attachent les poignets avec des colliers de serrage en plastique. L’un d’eux restera avec l’adolescent dans sa chambre jusqu’à 7 h du matin.

Ils repartent avec tous les objets de valeur transportables : bijoux, numéraire et carte bancaire après en avoir obtenu le code secret sous la menace. Un virement de 500 € a été effectué la même nuit sur le compte de l’homme poursuivi uniquement pour recel.

7 mois d’enquête

Au terme d’une enquête de 7 mois, ils ont été interpellés et placés en garde à vue le 28 mars. Un travail de fourmis fondé sur la géolocalisation de leur téléphone, l’exploitation des images de vidéosurveillance entre Honfleur et la région parisienne et une trace d’ADN retrouvée sur la carte bancaire des victimes.

Les enquêteurs constateront que les individus avaient fait un aller-retour entre la région parisienne et Honfleur pour repérer les lieux deux jours avant de passer à l’action. Les prévenus, qui affirment ne pas se connaître – sauf deux élevés dans le même quartier – et n’être jamais venus à Honfleur, ont été reconnus à leur allure et leur voix par leurs victimes.

Dans l’attente de leur procès, les quatre mis en cause ont été placés en détention provisoire.