Le président du tribunal de Quimper (Finistère) a failli en perdre son latin. Combien y avait-il de protagonistes sur la scène des violences ? Quel a été le rôle de chacun ?
Ces questions ont partiellement été éclaircies lors du procès d’un homme de 18 ans. Vendredi 4 avril 2025, il a comparu pour des violences sur sa petite amie, 19 ans.
15 jours d’incapacité totale de travail
Dimanche 30 mars, tout commence en début de soirée par une première dispute chez le prévenu. Un peu plus tard, un nouvel épisode de violences éclate.
La victime, présente au tribunal, a confirmé ses déclarations aux policiers. Elle a été saisie par le cou et a reçu plusieurs coups au visage. « Elle n’arrivait plus à respirer et a donc eu très peur », a souligné son avocate.
Un médecin a relevé plusieurs hématomes et a prescrit à sa cliente 15 jours d’incapacité totale de travail. La défense a estimé que c’était « disproportionné ».
Auto-défense
« Je me suis juste défendu », a répliqué le prévenu. Faux, selon la jeune femme : « J’ai eu des gestes d’auto-défense mais je ne l’ai pas frappé. » Et d’ajouter : « Quand j’ai voulu partir, il m’a enfermée dans le logement. Il a fallu qu’une voisine intervienne pour qu’il m’ouvre. »
Ils se connaissent depuis deux ans et demi, sont en couple depuis neuf mois.
Dès le début, Madame a subi de la violence verbale. Elle n’avait pas le droit de sortir sans lui ni d’avoir des contacts avec d’autres hommes.
Six mois avec sursis
Le jeune homme n’a pas de casier. Il a un logement, occupe un emploi de boucher en CDI. Dans ses réquisitions, la procureure a tenu compte de cette situation. Ses réquisitions étaient de huit mois avec sursis.
Le tribunal a ramené la peine à six mois avec sursis. L’homme a interdiction de contact et de paraître au domicile de la victime pendant trois ans.
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