La scène se déroule sur la commune de Gouffern en Auge dans l’Orne. Un père et son fils roulent en direction de La Ferté-en-Ouche, où ils habitent. A priori, ils sont pressés. Ils s’en prennent à un homme qui conduit son fils et la fille de sa compagne à l’école, direction Argentan. Après l’avoir doublé, ils arrêtent la voiture familiale qu’ils agressent. Ce mardi 11 mars 2025, ils ont été jugés par le tribunal d’Argentan.
Un conducteur visiblement pressé
Un père et son fils, habitants de La Ferté-en-Ouche, ont été reconnus coupables de violences et de dégradation de biens d’autrui. Ils ont été condamnés à dédommager un père, son fils et sa belle-fille, pour préjudices matériel et moral. Les prévenus, ainsi que les victimes, n’étaient pas présents à l’audience.
Par une journée de septembre 2024, un homme conduit son fils et la fille de sa compagne à l’école, direction Argentan. Entre Gouffern en Auge et leur destination, la circulation est ralentie à cause d’un tracteur sur une portion de route où il n’est pas possible de doubler. Au niveau du radar de Silly-en-Gouffern arrive alors derrière lui une Ford Focus blanche dont le conducteur est visiblement pressé. Il colle le véhicule familial et tente de le doubler sans succès, ce qui génère chez lui un mécontentement qu’il manifeste à grand renfort d’appels de phare et de coups de klaxon. Ce n’est que sur la portion en deux fois deux voies, en approche d’Argentan, que la voiture blanche doublera.
La victime frappée et sa voiture abîmée
L’affaire aurait pu s’arrêter là. Sauf qu’au premier rond-point après la portion de route en 4 voies, le conducteur et le passager de la voiture blanche, subitement moins pressés, forcent l’arrêt du véhicule des futures victimes. Ils sortent de leur véhicule, et font montre d’une grande agressivité : le fils met des coups de pied dans la portière et le père s’en prend physiquement au conducteur, tout cela devant les enfants apeurés sur la banquette arrière.
Les prévenus minimisent les faits
Dans leurs déclarations, les prévenus, absents le jour de l’audience, tendent à minimiser les faits. Le père reconnaît « avoir ouvert la portière un peu fort », et le fils nie avoir eu « une conduite dangereuse ». Quant aux coups portés, le père les justifie par la peur que lui et son fils ont eue en pensant voir « la crosse d’une arme non loin du conducteur ».
Violence confirmée par de nombreux témoignages
Cependant, l’enquête a recueilli de nombreux témoignages : ceux des enfants, traumatisés, mais également ceux d’autres conducteurs présents sur le trajet et au moment de l’agression. Tous attestent de la violence de l’altercation et de la conduite dangereuse du véhicule des prévenus.
Les constats tant sur la victime que sur le véhicule prouvent clairement leur agressivité. »
La présence d’une arme dans le véhicule des victimes n’est, elle, aucunement fondée.
Conséquences psychologiques et matérielles
Outre la conduite dangereuse des prévenus et leur violence qui, « de surcroît, s’exerce en plein jour et devant témoins », l’avocat des victimes pointe aussi les conséquences psychologiques pour les trois victimes, notamment leur crainte d’être sur la route depuis.
Il demandera deux dédommagements, un financier pour les frais de remise en état du véhicule abîmé, et l’autre moral pour chacune d’entre elles.
Le duo père-fils reconnu coupable
Le juge reconnaîtra le duo père-fils coupable des faits qui leur sont reprochés. Chacun d’entre eux devra s’acquitter de 90 jours-amende à 10 euros. Ils devront également dédommager leurs victimes : 1 000 euros pour le père et pour le fils, et 100 euros pour la belle-fille, au titre du préjudice moral. Le fils condamné devra en plus payer les frais occasionnés par la réparation du véhicule, soit 30 euros, correspondant à la franchise de l’assurance.
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