Du 4 au 14 avril 2025, le coureur de l’extrême du Jura Christian Ginter va participer à son 37e Marathon des sables et tenter de conserver un record du monde, mais lequel ?
Il y a un peu plus de 37 ans maintenant, c’est en se baladant dans les rues de Troyes que Christian Ginter a découvert une énorme affiche présentant le Marathon des sables qu’il s’est dit : « Je ferais bien cette course. Depuis, chaque année, je stresse un peu plus avec l’âge, mais c’est à chaque fois un plaisir de reprendre le départ du Marathon des sables. C’est l’aventure, c’est la course de ma vie », lance Christian Ginter.
À 71 ans, ce coureur de l’extrême, qui a participé du 14 au 22 février 2025 au Trans Sahara Marathon où il a parcours les 150 km du parcours en 27 heures, va s’élancer du vendredi 4 au lundi 14 avril pour la 39e édition du Marathon des sables. Cette course mythique qui représente 250 km répartis sur six étapes (dont une de 85 km sur 48 heures) à réaliser en autosuffisance alimentaire. Ce sera sa 37e participation, avec l’objectif de conserver son record du monde ; celui du nombre de participations, sans abandon. Un record qui lui vaut d’être reconnu comme « La légende du désert ».
Un sac de 6,5 kg sur le dos
Avant ce nouveau départ, le Jurassien prépare minutieusement son sac à dos. « Je m’impose à chaque fois le poids minimum, c’est-à-dire 6,5 kg (sac compris), sans compter l’eau (1,5 litre distribué sur place tous les 10 à 12 km) ». D’une année sur l’autre, en expert qu’il est, Christian Ginter a une liste type de ce qu’il doit emporter ; sachant que tout est minutieusement pesé au gramme près, mais chaque année cette liste évolue en fonction du temps passé en course.
Il y a quelques années, j’arrivais sous la tente à 14 h. Cela me laissait le temps de prendre un repas avant celui de 19 h. Maintenant, je termine plutôt vers 16 h 30-17 h. Ainsi, je me contente d’un gel ou d’une compote jusqu’au soi.
« Dans mon sac, j’ai tous mes ravitaillements et mes repas lyophilisés (déconditionnés pour être transvasés dans des sacs moins encombrants), des gels, des compotes, mais aussi le duvet, le petit morceau de matelas fin (70 gr) pour me protéger les hanches le soir sous la tente où nous dormons sur des tapis à même le sol. À cela s’ajoutent les vêtements, ainsi que le matériel obligatoire : le briquet, la couverture de survie, le sifflet, la boussole, le passeport sous plastique, le couteau (6 gr), les ciseaux (10 gr) ».
Repousser ses limites
S’il se dit inquiet par une douleur au genou droit persistante, Christian Ginter sait que cette course le porte et lui permet peut-être de repousser ses limites. « Quelque part, j’ai de la chance, quand je vois des copains de mon âge qui sont en maison de retraite ou décédés, je me dis que lorsqu’on est bien, il faut y aller et sur place, j’arriverai à m’adapter ».
40 participations ?
Avant le départ prévu depuis Genève cette fois par ses propres moyens, et non plus de Paris où les participants voyageaient ensemble, il accorde beaucoup de temps à optimiser le moindre détail, tout en s’entraînant et en préparant ses pieds à l’effort qui les attend. Aujourd’hui, son objectif est de franchir une nouvelle fois cette ligne d’arrivée, synonyme de tant d’émotions… en ne cachant pas qu’il viserait bien le record des 40 participations.
Le Marathon des sables 2025, c’est :
- 250 km en six étapes
- un parcours et des distances exactes que les participants découvrent dans le road book qui est remis au Maroc à l’arrivée sur le bivouac, l’avant-veille du départ de la course
- 1 000 participants
- 60 nationalités représentées
- un âge moyen de 51 ans
- 90 % de finishers
- une allure moyenne de 5,2 km/h
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