Depuis le début de la semaine, le collège de la Croix de Metz à Toul (Meurthe-et-Moselle) connaît une forte agitation, après qu’une collégienne a publié une vidéo sur TikTok expliquant qu’elle « ne pouvait plus [y] mettre les pieds » alors qu’elle se disait victime de harcèlement.
Rapidement, la vidéo devient virale, est visionnée des centaines de milliers de fois. Plus de 6 000 commentaires sont postés dont certains menacent des surveillants de l’établissement.
Face à cela, le personnel du collège a exercé son droit de retrait et les cours ont été annulés.
L’adolescente dit avoir reçu des images pornographiques
L’affaire remonte au 17 janvier 2025, comme l’indique François Capin-Dulhoste, procureur de la République de Nancy dans un communiqué : « À 12h, une collégienne de 15 ans […] faisait part à son père qu’elle et sa sœur étaient victimes de harcèlement par envois répétés d’images pornographiques sur leur téléphone portable. L’expéditeur serait un autre collégien. »
En début d’après-midi, le père a décidé de ramener sa fille en cours, « sans avoir vu les photos en question » et a croisé le supposé harceleur. Il lui a dit d’arrêter sous peine d’en parler à ses parents.
Le surveillant aurait été menacé et insulté
Le collégien a décidé d’avertir les surveillants de cette conversation. Ces derniers ont intercepté la collégienne lorsqu’elle est entrée dans la cour de l’établissement.
« Son père, qui était retourné à son véhicule, revenait auprès des surveillants pour leur demander pourquoi ils retenaient sa fille. Les surveillants auraient alors été menacés par le père de famille et insultés par la collégienne », détaille le procureur de la République.
Le père est reparti chez lui et l’adolescente a été conduite dans le bureau de la principale.
Un signalement au parquet et une plainte déposée
Ces faits ont donné lieu à un signalement au parquet qui l’a transmis pour enquête au commissariat de Toul.
Trois jours plus tard, le 20 janvier, la collégienne a déposé « plainte contre un surveillant du collège qui l’aurait retenue par le bras fortement avant de l’emmener voir la principale », selon le procureur de la République.
Les investigations se poursuivent : « À ce stade, la réalité de la réception des images par la mineure n’est pas confirmée. »
Conseil de discipline
Dans sa vidéo TikTok, la collégienne indique faire l’objet d’une mesure conservatoire d’éloignement de l’établissement avant un conseil de discipline qui devait se tenir ce mardi 4 février.
« La réunion de cette instance correspondrait en réalité à des problèmes de comportement récurrents reprochés à la jeune fille », indique M. Capin-Dulhoste.
Des commentaires menaçant le collégien et le personnel du collège
À la suite de la diffusion de la vidéo, des commentaires ont été postés « dont certains pouvant évoquer des menaces à l’encontre du collégien, des surveillants et de la direction de l’établissement ».
Un signalement sur la plateforme PHAROS a été effectué par les services du rectorat et le collège a été sécurisé par les forces de l’ordre. Les professeurs et le personnel ont exercé leur droit de retrait. Ainsi, les cours ont été annulés ce lundi 3 et mardi 4 février.
Le directeur académique a également adressé au parquet un signalement relatif à cette vidéo et aux commentaires associés. « La principale du collège a porté plainte pour ces faits qui ont donné lieu à l’ouverture d’une deuxième enquête confiée au commissariat de police de Toul », conclut le procureur.
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