Vous connaissez les poules taguées un peu partout dans Brest grâce au pochoir de Jean-Yves Le Fourn. Mais connaissez-vous l’anecdote de leur origine ?
L’artiste explique qu’il y a environ une dizaine d’années, l’association des Amis de la Mari-Lizig lui avait demandé de réaliser au Relecq-Kerhuon une peinture murale sur les pêcheuses kerhorres : une fois le travail fini, l’un des commanditaires lui demanda d’y ajouter une poule. Devant l’incompréhension de Jean-Yves Le Fourn, son interlocuteur lui raconta l’histoire.
Voleuses de pommes, pas de poules !
Au début du XXe siècle, les pêcheuses kerhorres allaient souvent sur l’autre rive de l’Élorn pour pêcher des palourdes sur la grève afin de les vendre, mais elles n’avaient souvent rien à manger quand elles rentraient après 30 kilomètres de route, évidemment non motorisée : aussi, quand elles virent les pommes des jardins de Plougastel, à portée de leur main sur le bord des routes, elles n’hésitèrent pas à en chaparder pour se sustenter.
Bien sûr, ces larcins ne furent pas au goût des gens de Plougastel qui se mirent à traiter les Kerhorres de voleurs de poules : le surnom resta dans les mémoires. Ce fut donc en clin d’œil à cette querelle de clocher qu’une poule fut ajoutée à la fresque de Jean-Yves Le Fourn et que d’autres suivirent sur les murs de Brest.
Benoît Quinquis
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