La qualification en 1/4 de finale de Champions a un goût amer pour Toulouse. Dans les ultimes minutes de sa victoire contre Sale (38-15), Ange Capuozzo, qui a filé comme un bolide entre les poteaux, s’est blessé très sérieusement à la jambe droite (une fracture est redoutée, NDLR). Évacué sur civière, l’ailier italien, les mains sur la tête, a en probablement fini avec sa saison. Surtout, c’est la pire des choses qui pouvait arriver à Toulouse. Explications.
Après Dupont, Capuozzo
La blessure d’Ange Capuozzo, c’est clairement le gros point noir de l’après-midi des Toulousains. « Quand tu vois un de tes coéquipiers quitter le terrain comme ça, c’est toujours difficile. Perdre un mec comme ça c’est dur, répondait le talonneur Julien Marchand. Face à la presse, Ugo Mola ne donnait pas forcément de bonnes nouvelles : « C’est une grosse blessure. […] Ange a fait beaucoup d’efforts, il a beaucoup travaillé et le voir privé des prochaines semaines, c’est râlant pour lui parce qu’il méritait mieux. »
Du côté de Toulouse, on va commencer à chercher où se cache le chat noir. Car avant Ange Capuozzo, les Rouge et Noir ont perdu le capitaine Antoine Dupont, victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit avec le XV de France. Dupont et Capuozzo en moins, ce n’est pas rien, et il va falloir être fort pour surmonter ces deux énormes coups durs.
Coups durs car Dupont, c’est le guide, l’animateur, le cerveau de cette équipe. « Je ne sais pas ce que serait devenu Aimé Jacquet sans Zinedine Zidane, je ne sais pas trop ce que je vais devenir sans Antoine Dupont », avait même comparé, jeudi 3 avril, le manager Ugo Mola.
Ange Capuozzo, lui, se montrait ces dernières semaines dans une forme éblouissante. Et avec 14 essais, l’ailier était même le meilleur marqueur toulousain de la saison. Loin d’être anodin. Très vite après le match contre Sale, il est parti passer des examens. Les résultats devraient être connus rapidement, mais du côté de Toulouse, on faisait grise mine.
Pas de joker pris pour Dupont
Cette blessure d’Ange Capuozzo, elle arrive surtout au moment où Toulouse avait décidé de ne pas prendre de joker médical pour Antoine Dupont. Les dirigeants toulousains, en plus d’espérer qu’il n’arrive rien à Graou et Capuozzo, souhaitaient installer en n°1 Paul Graou, faisaient confiance à Naoto Saito et ses jeunes Simon Daroque et Nathan Llaveria, et comptaient sur Ange Capuozzo pour dépanner.
« C’est un poste assez particulier, mais il y a des choses qui peuvent t’aider. Ce n’est pas facile, certainement. Après, j’ai passé pas mal d’années sur les catégories jeunes à jouer à ce poste, donc ce n’est pas totalement étranger pour moi. Ça peut me plaire », avait souligné Capuozzo sur cette éventualité de jouer certaines fois en n°9 jusqu’à la fin de la saison.
La gestion au poste de n°9 s’annonce donc tendue pour Toulouse dans cette fin de saison où il y aura deux tableaux à gérer, avec un quart de finale de Champions Cup face à Toulon dès ce dimanche 13 avril. Le cas Graou sera suivi de très près. En espérant que Naoto Saito hausse son niveau. « Cette blessure nous pénalise. Au-delà de sa capacité à jouer à la mêlée, à l’aile il n’était pas trop mal non plus ! » Toulouse devra digérer ce nouvel aléa…
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