Pour le procès de Joël Le Scouarnec, sur les 110 médias accrédités, 40 sont étrangers. Pourquoi ont-ils décidé de couvrir cette affaire qui se déroule à la cour criminelle du Morbihan à Vannes ?
Des médias hors Europe
La presse internationale couvre l’affaire Le Scouarnec. Hors Europe, des médias d’Australie, du Japon et des États-Unis sont accrédités. Ce sont souvent des correspondants basés à Paris. « Le nombre de victimes » est la porte d’entrée des médias étrangers pour ce procès quand on les interroge.
La BBC pour les Britanniques
« L’accusé a commis des viols et agressions sexuelles sur 299 patients entre 1989 et 2014. La durée interpelle », ajoute un journaliste britannique. Ce correspondant de la BBC compte écrire sur le rôle des institutions dans les années 2000. « Pourquoi elles n’ont pas réagi ? », se demande-t-il.
Des journalistes allemands
L’affaire Pelicot a été très suivie en Allemagne. Un journaliste du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung y perçoit quelques similitudes. « J’ai suivi le procès Pelicot à la Cour criminelle d’Avignon. Une avocate du procès m’avait parlé du procès Le Scouarnec », indique le correspondant politique Olivier Meiler, présent à Paris depuis un an et demi après une expérience en Asie.
Cela intéresse les Allemands. Les chiffres de ce procès Le Scouarnec sont impressionnants. Chaque parent se sent concerné.
La veille du procès Le Scouarnec, sa rédaction a proposé son article sur la préparation du procès sur la home du site web allemand malgré les élections allemandes. Pour le journaliste allemand, il n’y a pas eu d’affaire similaire outre-Rhin.
Plusieurs journalistes espagnols
Les médias espagnols sont très nombreux. El Pais, El Mundo ou encore l’agence de presse espagnole EFE sont sur place.
« C’est historique » pour Leticia Fuentes de la chaîne Sexta TV et du quotidien El Periodico qui est restée une semaine au lancement du procès. L’affaire Pelicot est connue des Espagnols. L’opinion publique s’était émue de l’affaire de la Manada, un viol collectif à Pampelune en 2016.
La télévision publique catalane au début du procès
Une journaliste de la télévision publique catalane est également présente. « C’est un procès énorme. Du fait du nombre des victimes. Ce qui me surprend le plus, c’est sa condamnation en 2005 et le fait qu’il a pu continuer à exercer », explique la Catalane qui reste deux jours.
« Après le cas Pelicot, qui a secoué l’opinion publique, cette affaire résonne en Catalogne. Quand on pense aux enfants victimes, on ne peut être que touché. Les sujets sociétaux touchent tout le monde », ajoute-t-elle.
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