Entre amusement et perplexité, difficile de choisir son camp. Pourtant, la démarche n’a rien d’étonnant : tenter de capitaliser sur des événements historiques, auxquels peu de gens ont accès, c’est finalement monnaie courante. L’effet de surprise réside plutôt dans les prix pratiqués, et la fermeture définitive du Macumba à Englos (Nord), après presque 50 ans d’existence, n’a pas manqué d’être perçue comme la source de 1001 opportunités. Le Bon Coin, comme la plateforme permettant de se renflouer, en témoignent les nombreuses annonces qui marchandent les vestiges de la discothèque… à des montants ahurissants.
Jusqu’à 1 600 € sur Le Bon Coin : porte-clés, ticket d’entrée et cendrier du Macumba se revendent
Les mots-clés « Macumba » et « Lille » suffisent à ouvrir les portes de la caverne d’Ali Baba… où s’empilent les porte-clés « de la dernière danse ». Il existe en effet plusieurs annonces de revente des ces objets souvenirs, distribués gratuitement lors du dernier week-end d’ouverture de l’établissement. En version dorée ou argentée, ils s’acquièrent pour les sommes de 150 €, 1000 € ou encore 1 150 € ! « Je mets en vente un objet unique pour tous les nostalgiques des soirées Macumba », écrit l’un des vendeurs. Un autre affiche sa souplesse : fixé à 150 €, le prix est « à débattre ».
Parmi les autres souvenirs, le ticket d’entrée à la dernière soirée du Macumba, décrit comme « collector ». En date du 23 février, il exclut au moins tout suspense quant à la marge effectuée par son vendeur : acheté pour 10 € le jour J, son propriétaire veut en tirer 50 €.
Cette fermeture soudaine, annoncée seulement un mois avant qu’elle n’ait lieu, a également permis aux personnes possédant des pièces « vintage » de les mettre sur le marché. Pour rappel, huit Macumba ont vu le jour en France, et trois à l’étranger ; celui d’Englos près de Lille était le dernier existant. Ainsi, on trouve, toujours sur Le Bon Coin, un porte-clés vieux de quelques années, pour ne pas dire décennies, qui fut mis en ligne le 26 février dernier… pour 1 600 €. Un cendrier neuf, publié le 27 février 2025, est aussi à acquérir… sur un principe d’enchères. « Faire une offre », est-il indiqué aux internautes.
Et puis il y a les annonces qui ne « surfent » pas sur cette récente cessation d’activité, parce que mises en lignes il y a plusieurs mois.
On retrouve ainsi des tables floquées « Macumba », a priori provenant de la discothèque de Verneuil-sur-Vienne (près de Limoges), fermée en 2017, mais aussi les reconnaissables lettres géantes qui surplombaient la discothèque de Saint-Julien-en-Genevois (près de Genève, fermée en 2015). Pour devenir l’heureux propriétaire du « C » et du « B », il faudra débourser… 20 000 €. « Idéal pour une décoration de jardin », précise le vendeur. Et plus original qu’une piscine creusée.
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