Janvier est, pour quelques jours encore, le mois des vœux. Jeudi 23 janvier 2025, aux côtés de sa suppléante Christèle Castelein, le député Philippe Gosselin avait convié les maires de sa circonscription à une cérémonie de convivialité à la salle des fêtes d’Agneaux (Manche).
L’élu est revenu sur les temps forts de 2024. Il y a eu le passage de la Flamme et les Jeux olympiques qui « nous ont réunis », les cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement qui ont donné lieu à « de belles fêtes populaires, à quelque chose d’exceptionnel » même si la cérémonie internationale n’a pas eu lieu dans la Manche. « On va avoir le 81e à Utah Beach. »
Et puis il y a eu « un autre temps fort », celui de la dissolution de l’Assemblée nationale, au soir des élections européennes. « On n’avait pas vu le coup venir » a reconnu le député.
2024 a été une année en demi-teinte. Depuis juin, il n’y a plus de décisions de prises. Heureusement que l’on a une administration qui tient la route.
« Tenir la barre »
L’absence de budget n’est pas sans impacts : « les conséquences sont aussi chez nous ». La préparation de la carte scolaire pour la rentrée de septembre, avec son lot de fermetures et d’ouvertures de classes, même si les 4 000 retraits de postes au plan national sont annulés, n’aura pas lieu avant mars.
On ne connaîtra peut-être qu’en mai-juin les affectations des enseignants.
Les communes vont devoir attendre aussi pour recevoir leurs notifications de Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR). Les aides à la rénovation énergétique sont temporairement gelées : « les gens ne vont pas toucher leurs primes tout de suite alors que certains sont engagés dans des travaux ». Des chantiers sont aussi suspendus dans cette période d’instabilité politique et économique.
« On a besoin de stabilité » a plaidé le parlementaire. Il s’est réjoui que le gouvernement Bayrou ait échappé à la censure. Mais pour combien de temps ? L’examen d’un budget 2025 à l’Assemblée nationale relance les tensions politiques.
C’est le quatrième Premier ministre en un an ; c’est pire que sous la IVe République ! On essaie de tenir la barre. La stabilité, peut-être pas parfaite, demandera qu’il y ait des pas de faits dans l’intérêt de la Nation.
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