plusieurs maires du pays de Saint-Malo annoncent arrêter l’an prochain

À un an des élections municipales 2026, les premières tendances comment à se dessiner dans plusieurs communes du pays de Saint-Malo où de nombreux maires ont annoncé ne pas se représenter. L’équipe du Pays Malouin fait le point.

Saint-Malo

C’est la grande question qui commence à tarauder les Malouins : Gilles Lurton sera-t-il candidat à sa propre succession, malgré les problèmes de santé qu’il a dû affrontés durant sa mandature ? « Il y a encore du travail, le moment n’est pas venu de se prononcer », lâche le principal concerné. Ses fidèles ne l’imaginent pas ne pas repartir. Nous non plus, tant le maire actuel a la vie publique chevillée au corps. L’Assemblée nationale étant désormais le territoire de son ami et ancien suppléant Jean-Luc Bourgeaux, Gilles Lurton devrait donc rempiler à la mairie, quitte, si le besoin s’en fait sentir, à passer le témoin en cours de route.

Les rumeurs d’une liste concurrente au sein de son propre camp paraissent infondées même si Gilles Lurton a publiquement formulé le vœu que l’approche des élections municipales ne vienne pas perturber « la cohésion » de son équipe.

Reste maintenant à savoir si Jean-Pierre Vauzanges, qui annonçait dès l’an passé, « penser fortement à la mairie », sera à ses côtés ou face à lui ? Et Anne Le Gagne, opposante pressante au conseil municipal, mènera-t-elle à nouveau la fronde ? Quid également de Florian Bigaud, qui s’est récemment désolidarisé de la majorité et a lancé un appel à créer une liste alternative.

Au centre gauche, Stéphane Perrin parti, beaucoup imaginent la conseillère régionale Carole Le Béchec reprendre le flambeau. À voir aussi ce que fera le socialiste Pierre Site, très présent dans la vie des quartiers malouins. Seront-ils aux côtés des Insoumis (avec Nicolas Guivarc’h en chef de file ?) que l’on n’imagine pas ne pas repartir au combat. Tout comme le Rassemblement National qui annonçait déjà l’été dernier vouloir présenter une liste dans la cité corsaire.

Dinard

Le maire Arnaud Salmon n’a pas longtemps tourné autour du pot : il est partant pour un second mandat. Il pourrait bien retrouver face à lui son ancienne première adjointe Nolwenn Guillou, écartée de la majorité l’été dernier.

Yannick Loisance, Bruno Deslandes et Martine Craveia-Schütz, ennemis d’hier, seront « peut-être les amis de demain », pour barrer la route à Arnaud Salmon. C’est le souhait de ces opposants rassemblés depuis peu autour d’un groupe de réflexion avec Stanislas du Guerny.

L’avocat dinardo-parisien Christophe Fichet sera lui aussi de la bataille, qu’il mène déjà sur les réseaux sociaux.

Candidat malheureux il y a cinq ans, Christian Poutriquet, l’ancien adjoint du regretté Jean-Claude Mahé, est espéré par ses supporters.

Autour de Dinard

Une page, non plutôt un copieux chapitre de la vie locale, va se tourner à Saint-Lunaire, où Michel Penhouët, maire indéboulonnable depuis 25 ans, va refiler son écharpe tricolore à un autre Lunairien. Peut-être à sa première adjointe Françoise Riou dont on murmure souvent le nom. À moins que le tour de son opposante Sophie Guyon ne soit enfin venu.

Dans la commune voisine de Saint-Briac, la grande question est de savoir si Philippe Fourneyron – appelé à la rescousse par les Briacins après une vague de démissions obligeant la tenue d’élections anticipées – sera tenté de se succéder à lui-même. Lors de son élection, il y a deux ans, il avait annoncé vouloir simplement assurer l’intérim. Si ce n’est lui, ce sera peut-être l’un de ses adjoints (Bernard Laloux ou Mélanie Billot-Toudic) qui reprendra le flambeau face à Bruno Voyer, candidat malheureux il y a deux ans.

À La Richardais, le maire Pierre Contin serait fortement tenté de dire stop. Son premier adjoint (et ancien maire) Jean-Luc Ohier pourrait revenir sur le devant la scène.

À Pleurtuit aussi, on s’apprête à dire au revoir à Madame la maire Sophie Bézier, dont le mandat aura été terni par ses démêlés avec la justice. Difficile, à ce jour, de savoir qui défendra le bilan de la majorité en première ligne. Idem du côté de la minorité où aucun nom n’est encore officiellement sorti du chapeau.

Autour de Châteauneuf

À Saint-Jouan-des-Guérêts, la maire Marie-France Ferret a annoncé au cours de la cérémonie des vœux qu’elle était candidate à un second mandat. Olivier Ogier, battu aux dernières élections et membre actif de l’opposition, ne se représentera pas.

À La Ville-es-Nonais, nouveau duel en perspective entre le maire Jean-Malo Cornée et son opposant Stéphane Le Masson.

À Châteauneuf d’Ille-et-Vilaine, là encore, c’est une figure de la politique locale qui va quitter le paysage castelneuvien. Joël Masseron, élu depuis 1995, ne siègera plus dans le fauteuil de maire. D’après nos informations, son premier adjoint Yohan Hervoir serait actuellement le mieux placé pour lui succéder.

À Miniac-Morvan, la prochaine séquence municipale risque d’être très tendue entre le maire en exercice Olivier Compain, qui a également connu quelques soucis d’ordre judiciaire, et l’élue d’opposition et conseillère départementale Agnès Toutant.

Au Tronchet, le maire sortant Pascal Briand pèse « le pour et le contre » avant d’annoncer sa décision.

Enfin, à La Gouesnière, Joël Hamel a annoncé lors d’une fin de cérémonie des vœux émouvante qu’il ne briguerait pas un quatrième mandat de maire. « J’ai honoré beaucoup de promesses », avait-il confié publiquement « mais il m’en reste une dernière, celle que j’ai faite à mon épouse, de ne pas me représenter lors des élections municipales de 2026 ».

Autour de Cancale

Maire de Cancale depuis 2008 et président du pays de Saint-Malo, Pierre-Yves Mahieu va lui aussi mettre un terme à son aventure politique. Une nouvelle ère va ainsi s’ouvrir dans la cité des huîtres où une petite musique laisse entendre que le conseiller départemental et ancien adjoint au maire (pendant douze ans) Marcel Le Moal serait tenté de lui succéder. Battue de 56 petites voix il y a cinq ans, Géraldine Lasilier-Chaufaux ne portera pas la voix de l’opposition.

À Hirel, avec Michel Hardoin qui ne repart pas, c’est une personnalité locale là encore qui va quitter le paysage politique municipal.

Du côté de Saint-Méloir-des-Ondes, le maire Dominique de la Portbarré veut se donner le temps de la réflexion : il réunira son équipe début juin avant d’entériner sa décision. 

Idem à La Fresnais où Eric Poussin n’a pas encore tranché.

Autour de Dol-de-Bretagne

Monument de la vie Doloise, Denis Rapinel, entré au conseil municipal il y a trente ans, ne briguera pas un quatrième mandat de maire. Pour lui succéder, les regards se tournent vers sa première adjointe Charlotte Grégoire, qui a débuté au conseil municipal des jeunes en 1996. L’intéressée ne s’est pas encore prononcée.

Dans la plupart des communes que nous avons pu sonder autour de Dol, les maires en place disent ne pas avoir décidé de leur avenir et être en pleine réflexion.

Autour de Combourg

Suspense à Combourg où le maire Joël Le Besco, en bisbille avec la communauté de communes, ne souhaite pas communiquer sur le sujet pour le moment. L’opposition s’est réunie fin février et se réunira encore avec pour objectif de définir une liste et de désigner un leader pour ces Municipales 2026.

À Mesnil-Roc’h, Christelle Brossellier réserve sa décision et estime qu’il est encore un peu trop tôt pour s’exprimer sur le sujet.